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Critique de Apoapo


Utile pour connaître l'ensemble de l'oeuvre de Gary (très très peu sur Ajar), et en particulier pour placer les ouvrages dans le contexte biographique de l'auteur. le tutoiement si singulier donne la marque d'une certaine connivence (mais j'émets des réserves sur la sympathie et la bienveillance) entre biographe et son "objet". La perspicacité de la première est indiscutable. Ce qui m'a dérangé, c'est la confusion des genres, la confusion entre vie et oeuvre, et donc une inévitable projection de l'une sur l'autre qui ne fait que confondre le lecteur, notamment sur les questions de la vérité, de la réalité, de la supercherie et fabulation de Gary - surtout d'un tel auteur! Surtout quand on sait que sa poétique est en grande partie une problématisation de ces notions. Dans ces conditions de confusion, on parvient dès les début à des tautologies (le contraire de tout ce qui est affirmé étant également envisagé comme valable):
"[...] non seulement parce que ton existence était striée de contradictions de toutes sortes, mais parce que, d'un bout à l'autre de cette existence, tu as menti de façon invétérée, éhontée, superbe." (p. 12)
"L'existence": soit. Et l'oeuvre? Impossible d'en déceler des lignes d'évolution? des cohérences? des filons de recherche constants? Ce que j'appelle "sincérité"? (Ne fût-ce que par rapport au rôle de la mère, comme l'affirme Huston à plusieurs reprises, ou par rapport au Réel et à sa sublimation pour des raisons de "conscience"...)
Et si l'on voulait faire de la biographie "pure", pourrait-on se limiter à évoquer le suicide en un quart de page, sans aucune tentative d'explication? Une balle dans la bouche peut-elle elle aussi être mise sur le compte du mensonge (et de la vantardise "to strut" et de la tracasserie "to fret")?
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