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Critique de lecassin


Quand on dit : le meilleur des mondes, on pense souvent à celui d’Aldous Huxley, bien qu’à y regarder de plus près, il ne soit pas « si meilleur que ça », si j’ose dire ; tant l’utopie s’est transformée en régime totalitaire chargé d’organiser le bonheur de tous, jusque et y compris contre leur gré…
Mais il y a l’île, Pala…symboliquement placée par Aldous Huxley entre Orient et Occident….

Will Farnaby, journaliste en même temps que représentant d’un grand groupe pétrolier, se retrouve naufragé sur l’île de Pala, une île sur laquelle se développe depuis cent-vingt ans une société « idéale » bâtie au milieu du XIXe siècle par la rencontre d’un médecin écossais et du Raja de l’île de tradition bouddhiste Mahayana. Une île adossée sur ce que les traditions orientales et occidentales comptent de meilleur….
Mais l’île est convoitée par l’état voisin, Rendang, « suppôt du capitalisme »...

Avec « Ile », dernier ouvrage d’Aldous Huxley publié de son vivant en 1962, l’auteur nous présente ce qu’il aura appelé par ailleurs « la troisième possibilité » ; en opposition totale avec « Le meilleur des mondes », comme une sorte de négatif photographique.
« Ile » présente en effet une société, certes repliée sur elle même et gérant de façon quasi autarcique ses propres ressources naturelles de façon à préserver l’environnement, mais néanmoins une société où les sciences et techniques sont au service de l’homme et non l’inverse dans une organisation décentralisée et collectiviste. Utopiste ? Certes oui, mais l’éternel pessimiste qu’est Huxley se garde bien d’ignorer la nature humaine profonde - dont la cupidité peut remettre en cause toute organisation altruiste - pour le final du roman autour de la découverte d’un gisement de pétrole…

Un ultime ouvrage - et pas le plus facile - d’un auteur qui, il y a bien longtemps, m’a fortement ébranlé dans mes certitudes d’adolescent.
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