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Critique de LeChroniqueur


Le Meilleur des mondes est un roman de science-fiction dystopique d'Aldous Huxley, qui reste d'une glaçante actualité, même près d'un siècle après sa première publication. L'auteur met en scène un monde où l'humanité vit sous la bannière d'un état mondial, et ne se reproduit plus de manière naturelle. Les enfants sont « décantés », c'est-à-dire programmés génétiquement, et conditionnés pour se satisfaire de la caste à laquelle ils appartiennent. Ces différentes castes constituent une pyramide sociale immuable, avec au sommet les Alphas, intelligents et beaux, chargés d'administrer l'état, et à la base les Epsilon, laids et trop bêtes pour apprendre à lire ou à écrire, auxquels on confie des travaux subalternes et physiques.

Chaque individu est conditionné pour être heureux de sa position par des mécanismes d'aliénation particulièrement poussés, à savoir l'hypnopédie, des messages transmis pendant le sommeil et martelés pour constituer une pensée unique, et le soma, une drogue légale utilisée pour permettre un échappatoire au moindre inconfort, passager ou permanent.

Aldous Huxley décrit donc, à travers les yeux de personnages pleinement satisfaits de leur condition, mais aussi le regard de John, considéré comme un sauvage, une société qui broie des individus heureux d'être traités comme des enfants, heureux d'être dépossédés de tout esprit critique, heureux d'être figés.

Je vous recommande donc la lecture du Meilleur des mondes dans sa nouvelle traduction, car il s'agit d'une oeuvre visionnaire, littérairement et politiquement.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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