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Critique de Salix_alba


Roman d'anticipation dystopique, publié en 1932, « le Meilleur des mondes », un classique de la littérature, dont la phrase De Voltaire : Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ; fait partie des maximes fortement usitées. Récit qui met en exergue diverses dichotomies : comme la frontière incommensurable entre ceux qui ont tout, les Alphas et, ceux qui vivent parqués dans des réserves perdues ; ceux qui possèdent la latitude de pouvoir émettre des sentiments et des suggestions, et, les autres qui sont préformatés et conditionnés, dès la naissance pour être efficients uniquement dans un domaine – par le biais de l'eugénisme.

Voilà une bien triste dystopie, si je pense qu'elle préfigure le destin de la société humaine, peut-être êtes-vous indéniablement optimiste et conservez-vous foi en l'espèce humaine. En ce qui concerne : « le meilleur des mondes », aucun libre arbitre n'est toléré, mais uniquement la stabilité sociale, qui domine et gère le microcosme des élites, dont l'unique but est de maintenir une pérennisation du bonheur entre tous, par les moyens, mis en place par l'élite, d'une part du conditionnement (via l'hypnopédie) et de la consommation de soma (drogue) en cas d'anxiété. Cet état totalitaire a donc la mainmise sur une armée d'esclaves – d'autant que ceux-ci idolâtre leur servitude ! Ainsi la technologie et science remplacent la liberté. La société est organisée, hiérarchisée, uniformisée et chaque être, rangé par catégorie, a sa vocation, ses capacités et ses envies, maîtrisées, disciplinées et accomplies.

A l'opposé, les sauvages vivent dans les Réserves, dans une misère rébarbative, une vie végétative, certes sans avenir, mais libres de faire ou de ne pas faire. Et subissent les « pèlerinages » des civilisés qui s'offusquent devant tant et tant d'horreurs sous leurs yeux...Certainement pour leur faire comprendre le paradis de leur naissance.

Dans cet univers, la caste des dirigeants, qui maitrisent en globalité la vie sous tous les aspects, ne tolèrent pas les risques inhérents aux religions, ni aux connaissances ; surtout éviter le danger pour ce monde crée sans aspérité, exclure le grain de sable, dans cette ambiance de parfait bonheur où chacun à sa place et doit y rester. Contraindre et diriger les esprits de la nécessité de faire abstraction de la passion, de la vieillesse ; et garder uniquement en soi, le bonheur délivré , sans parcimonie, par les dirigeants.

Un livre prémonitoire sur notre propre futur ? Une société totalitaire utopique avec des choix imposés ou un monde libre tenu par un consensus social, mais loin d'être parfait ? La voie idéale de la démocratie : une utopie, comme si tous les hommes étaient égaux dans une société ! Mais silence ; « Grande est la vérité, mais plus grand encore, du point de vue pratique, est le silence au sujet de la vérité ». Ce mal qui nous entoure et nous bâillonne, dans l'indifférence des masses.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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