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Critique de daniel_dz


Huit tableaux de société des États Unis, à différentes époques, du début du 19e siècle à nos jours, sous la forme de huit nouvelles qui ont l'amour et la science comme thèmes communs, sauf une, qui oppose des Blancs et des Indiens dans les années 1820. Lecture plaisante, mais sans plus, à mon goût.

C'est la dernière nouvelle du recueil qui m'a le plus marqué. Elle s'inspire de faits réels ; on y voit un médecin profiter de l'état du corps d'un grand blessé pour mener sur lui des observations qui feront progresser sa science. Les images de la scène sont suggérées par petites touches, Dieu merci. Quand on finit par visualiser ce qui se passe, la froideur scientifique du médecin s'impose et on est atterré en voyant jusqu'où il peut aller pour mener ses expériences à leur terme. Par contraste, l'humanité de son épouse, qui joue l'infirmière, provoque une émotion intense. Si vous ne deviez lire qu'une des nouvelles de ce recueil, je vous recommanderais sans hésiter celle-là, « Les enfants de la faim ».

Un peu d'émotion aussi dans « La femme du mineur », le regard très touchant d'une femme sur son mari, ouvrier mineur, qui s'acharne à résoudre la quadrature du cercle (il n'a pas été le seul, le pauvre).

J'ai également été touché par « L'agent des Affaires indiennes ». Mais ce texte n'a rien à voir avec les autres. Je me demande ce qu'il fait dans ce recueil. En fait, je pense que l'auteur l'a mis là juste pour me donner l'occasion d'évoquer la mémoire de notre amie Claire, qui s'intéressait beaucoup aux Indiens.

Quant aux autres textes, ils content de jolies historiettes, divertissantes mais sans plus. Je vous conseille de laisser pour la fin la première nouvelle, qui donne son titre au recueil: c'est celle que j'ai trouvée la moins bonne et elle m'a mis dans un état d'esprit peu réceptif pour aborder les suivantes, ce que j'ai trouvé dommage, a posteriori.

Karl Iagnemma est docteur en génie mécanique et chercheur en robotique. Il a publié « Les expéditions », un roman qui a reçu une seule critique sur Babelio, enthousiaste, en 2014. Ses nouvelles ne me poussent toutefois pas à me précipiter sur le roman; espiègle, j'attends qu'une deuxième critique m'y incite...

Je remercie cependant Albin Michel de m’avoir permis de découvrir ces nouvelles, dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio.
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