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Critique de jostein


Nous sommes à Kazan en octobre 1923. Suite à la collectivisation, les habitants de la Volga souffrent de la famine.
Deïev, jeune vétéran de la guerre civile, affecté au département des Transports, est chargé de convoyer des enfants de l'orphelinat vers le Turkestan. L'homme avisé construit son train avec des wagons de récupération parfois insolites.
Pour cette expédition, il est accompagné de Blanche, une commissaire à l'enfance rigoureuse et pragmatique.
Ensemble, ils visitent l'orphelinat pour « choisir » les enfants qui participeront au voyage. Si Blanche les veut sains et résistants, Deïev, sensible à leurs conditions de vie insalubres, souhaite prendre tous les enfants, même les grabataires. Durant tout le voyage, la raison et l'expérience de Blanche s'opposent au coeur et à la sensibilité de Deïev.
Boug, gaillard de soixante dix ans fera office d'infirmier. Douze femmes de compétences et d'origines variées sont engagées comme nurse. Memelia, le cuisinier aura la lourde de tâche de nourrir tout ce monde avec peu de choses.
Le convoi de cinq cent enfants est prêt à parcourir 4000 kilomètres. Plus de deux semaines de voyage
Optimiste, Deïev part avec trois à cinq jours de vivres. Il espère trouver en chemin ravitaillement et combustible pour la locomotive. Son culot et son obstination n'ont-ils pas permis de convaincre les soldats de prêter leurs bottes aux enfants et de leur donner leur chemise.
Et il le prouve plus d'une fois. Il récupère au prix de sa vie les surplus d'un centre de stockage. Il récupère une nourrice puis une chienne allaitante pour nourrir un bébé. Malgré lui, l'homme suscite la compassion des cosaques ou des tchékistes. Deïev, hanté par son passé, insomniaque, n'a plus rien à perdre mais il est prêt à tout pour sauver tous les enfants errants et affamés.
Durant ce trajet jonché de morts et de miracles, les passés des adultes et de certains enfants se dévoilent, toujours marqués par la guerre, la famine et les épidémies.
Après avoir traversé forêts et déserts, cruelle réalité et affreux cauchemars, le convoi arrive péniblement à destination. Jusqu'au bout, Deïev se bat pour sauver tous les enfants, quelles que soient leur origine, leur âge ou leur langue.
Gouzel Iakhina possède un style fluide , une narration généreuse. Magicienne, elle n'hésite pas à en faire parfois un peu trop pour mieux montrer que l'humanité existe même dans la plus grande noirceur. Avec maintes péripéties, elle donne la possibilité à chacun d'atteindre la rédemption.
Un grand roman d'aventures empreint d'histoire et d'humanité.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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