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Critique de SeriallectriceSV


« Hajiya Binta Zubaïru naquit à cinquante-cinq ans, le jour où un voyou aux lèvres sombres et aux cheveux hérissés pareils à de minuscules fourmilières escalada sa clôture et atterrit, bottes aux pieds et tout le reste, dans le marasme de son coeur. »

Une histoire d'amour passionnante entre Binta, la soixantaine, et Reza, jeune dealer, qui pourrait être son enfant. Une histoire d'amour qui titille la morale convenue, les habitudes, la norme, et qui dans un pays de traditions, dérange, suscite jalousie, haine et colère.

Le corps exulte, les passions ne demandent qu'à éclore, les pétales [d'une] vie, pareils à un bourgeon qui avait enduré un demi-siècle de nuits, [qu'] à s'ouvrir enfin.

Mais ... on est au Nigéria. La romance à l'eau de rose, on oublie. Il faut composer avec la drogue, la corruption politique, les interdits, la bigamie des maris, la violence, la pauvreté, la guerre civile. Un décor qui fait pas franchement rêver. C'est le portrait pourtant bien réel et actuel du Nigéria que brosse Abubakar Adam Ibrahim dans "La saison des fleurs de flamme".

« L'espace d'un instant, Binta songea comment le destin avait cruellement uni son sort et celui de cette enfant qui luttait encore pour trouver un sens à son existence. Comment elles avaient toutes les deux perdu les hommes de leurs vies, à environ dix ans d'écart, dans les conflagrations de la foi et des identités ethniques qui déchiraient Jos. »

J'ai aimé la poésie, la sensualité qui transparaît dans cette histoire.
Je salue les talents du traducteur : un voyage sans anicroche, sensoriel et enivrant.

Nous devrions tous être libres d'aimer ! Merci Abubakar Adam Ibrahim pour ce beau message, c'est celui-ci que j'ai envie de retenir.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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