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Critique de Totophe17


Itsuko est une jeune femme japonaise qui vit en Italie, à Bologne, avec son mari Angelo. avant un retour au Japon, dans sa famille, accompagnée d'Angelo pour la première fois, elle se remémore sa jeunesse et son enfance au Pays du Soleil Levant.

Petite fille, Itsuko était de santé fragile, souvent malade. Elle a développé une maladie provoquant des douleurs dans ses jambes et l'empêchant d'avoir une activité physique ordinaire. Son espérance de vie était impactée. Au cours de cette partie de sa vie, Itsuko va être fortement impactée par l'accompagnement de sa famille mais aussi de l'une de ses enseignantes. Cette enseignante lui permettra de trouver sa place au milieu des autres enfants qui ont parfois tendance à exclure celles et ceux qui ne sont pas ou ne font pas comme les autres. Cette maîtresse défendra Itsuko et ses camarades contre d'autres enfants et elle deviendra une véritable héroïne pour ses élèves. Et déjà Itsuko est admirative de la période de floraison des cerisiers, évènement très prisé au Japon.

Lors de sa venue chez ses parents, Itsuko va retrouver sa maîtresse qui n'a jamais eu d'enfants et a consacré sa vie aux enfants des autres. La santé de la vieille dame est devenue fragile. Itsuko va lui faire la promesse de revenir pour voir les cerisiers en fleurs avec elle.

Mais les projets vont être perturbés par des évènements survenant au Japon : un tremblement de terre suivi d'un gigantesque tsunami et l'incident de la centrale nucléaire de Fukushima. Itsuko et Angelo vont suivre cela depuis l'Italie mais uniquement avec les informations données avec parcimonie par les autorités. Tout s'est passé loin d'Osaka, la région où vit la famille d'Itsuko. mais l'inquiétude va grandir face au nuage atomique.

Keiko Ichiguchi va nous présenter les catastrophes mais à travers le regard de quelqu'un qui ne les vit pas directement, qui les vit à distance. Elle insiste sur la mobilisation de la diaspora japonaise mais aussi sur l'accompagnement des proches. L'autrice indique le peu d'informations officielles mises à disposition des familles.

Keiko Ichiguchi évoque le thème de la loyauté et de la fidélité à une promesse donnée. On retrouve un peu le code de la loyauté des samouraïs. Tout est posé avec délicatesse mais avec fermeté. Pour Itsuko il est indispensable de retourner au Japon qu'elles qu'en soient les conséquences. Elle bénéficiera de l'appui et de la présence de son mari, Angelo.

Keiko Ichiguchi se sert des catastrophes comme d'un prétexte, car elle développe peu autour d'elles. le centre de "l'intrique" est la floraison des cerisiers et toute la philosophie qui en découle comme si la magie de cette floraison pouvait faire oublier les drames ou du moins les atténuer. C'est aussi un moyen de rendre hommage aux traditions japonaises, au respect des maîtres que l'on a eu, au sens de la famille.

Le graphisme est celui d'un manga. On retrouve toutes les caractéristiques des mangas sauf la lecture en sans inverse. le trait est simple, certaines cases sont apaisantes. La double page sur le tsunami est troublante et inquiétante. Je recommande la lecture, en fin de BD, des explications données par Keiko Ichiguchi sur la réalisation.

Découverte intéressante.
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