Citations sur Les chroniques des fleurs d'opale, tome 2.2 : La foug.. (7)
Il ne s'agissait pas du plaisir, ni même de l'amour.
Mais le sentiment d'exister. De m'appartenir. Et de choisir de me livrer à la personne que mon cœur avait élue.
Oui, Eodrym. Nos caractères s'opposent. Mais notre lien repose sur cet équilibre, parfois si fragile. Comme le soleil et la lune sont complémentaires, c'est ce cycle qui est primordial. Sans nuit, le jour n'a plus de saveur. Et sans toi, ma vie n'en aurait pas non plus.
Mon hurlement résonna dans les dunes. Si puissant. Comme si les tréfonds de mon cœur refermé avaient laissé céder ces émotions scellées depuis le début de mon existence.
Elle aurait dû être la dernière nuit. Paisible, quoique ponctuée de moments d'insomnie à l'idée qu'il fallait mettre les voiles le lendemain. Elle fut en réalité un cauchemar éveillé.
— Notre langue décrit l'amour avec mille phrases plutôt que de le figer en trois mots. Comme par exemple "Ohh ekhr'a". Ou encore "Nimet at'khnoum ar'as".
— Ce qui signifie ?
— "Je te respire". "Tu es la brèche de mon cœur".
Des courbatures parcouraient mon corps malmené par le combat du jour. Mon estomac plein jubilait, ma tête pleine de découvertes s'extasiait. Une douce chaleur enveloppait mon corps et je me sentais en sécurité en entendant les faibles ronflements de mon jumeau près de moi. Je me sentais comme dans ma chambre étant petite. Une fillette pleine de doutes, qui redoutait l'échec, mais qui préférait se fier aux lendemains. J'avais oublié cette gamine que j'avais été. Et pourtant, c'était grâce à elle que j'étais devenue la femme de ce jour...
Tu es une fille très courageuse, Saada. Un jour, tes mains seront capables d'affronter tes peurs les plus terribles, de t'en saisir pour mieux les combattre. Je le sais...