AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de steph_bookin


Troisième roman publié en France pour Gabino Iglesias, et troisième déflagration ! L'auteur américain d'origine portoricaine s'est désormais fait une place de choix dans le paysage du roman noir US. du barrio noir pour être précise, un sous-genre qui navigue ici encore entre le fantastique et le thriller, entre les langues aussi, dans un style définitivement marqué par le multiculturalisme, à la forte charge sociale, mettant en scène une violence brutale.

Dans ce dernier roman, le protagoniste, Mario, vit à Austin avec sa femme, Mélissa et leur petite fille. du jour au lendemain, c'est une tragédie qui les frappe : on diagnostique une maladie grave à leur enfant et les frais médicaux s'accumulent rapidement. Pour la sauver, Mario a besoin d'argent et il est prêt à tout pour s'en procurer rapidement. Il n'hésite pas longtemps lorsque l'une de ses connaissances, Brian un junkie notoire, lui propose de commettre un meurtre contre de l'argent. La colère qu'il ressent y trouve d'ailleurs un parfait exutoire.

C'est le début de la fin pour Mario qui va s'enfoncer lentement mais sûrement sur la voie de la violence et du chaos alors que le malheur le terrasse. Désireux de reprendre sa vie en main, il tente un dernier gros coup, qui lui permettrait de recommencer à zéro, d'envisager un avenir, enfin. Aux côtés de Brian et d'un certain Juanca, ils acceptent une mission pour un cartel mexicain et ça va saigner !

Encore plus que dans ces précédents textes, Iglesias dénonce avec un réalisme cru les maux de l'Amérique, la pauvreté, le sectarisme, ou la politique de Trump entre autres. Mais le diable guette, et les croyances, les superstitions, les créatures maléfiques ne sont pas en reste pour faire de ce roman noir un sommet du gore et de l'horreur qu'on ne peut pas lâcher.

Si j'ai beaucoup aimé ce roman, je dois admettre que j'ai ressenti parfois un trop-plein, de créatures, de boyaux et de diableries qui, me semble-t-il, nous font parfois perdre de vue la trajectoire de Mario, un homme bon que les circonstances ont fait basculer du côté obscur, un anti-héros que j'aurais aimé aimer davantage!

Malgré tout, un roman efficace et hyper tendu à la construction implacable!
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}