Tant de mères ont perdu un enfant
pourquoi en rajouter ?
La paix que l'on espère
vient de nos ventres
souvenir d'une date de pluie
d'une année de deuil au pays
une plaie à guérir
des maux à apaiser
en mots de paix
au jardin d'Ima
Nous hébergeons la liberté
des visages de l'Histoire
qu'un linceul ficelait
Sur les paumes qui nous guident
ensemençons la paix
temps bousculé
que l'on sauve du naufrage
Si près à vol d'oiseau
le ciel nous prête ses pieds
donnant à l'amitié et au combat
un visage de femme et de paix
Aujourd'hui et demain
nos gestes et notre souffle
portent
les os de l'espérance
à nos bouches en marche