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Critique de Bookycooky


Pas encore soixante ans, vivant dans un studio dans la grisaille de Tokyo elle décide un beau jour de faire une pause et partir. Elle s'est éprise d'un estuaire et de ses falaises à proximité, où elle s'est fait construire une petite maison sur la presqu'île de Shima......Dans les aléas de la Vie, qui remettent en question même le quotidien le plus banal, elle trouve dans cette terre, un lieu solide et fort pour se ressourcer avec un retour à une vie simple, au rythme plus lent, en harmonie avec la nature. Une nature qui fonctionne sur vingt-quatre saisons, divisions à l'ancienne.

La rencontre avec Kayoko et ses abeilles japonaises, le vieux Kurata et ses arbres qui ruissellent, le bateau fantôme dont la proue qui émerge du vase du marais ressemble à la tête d'un cormoran noir et de sa mère handicapée de 86 ans qui y vient faire un séjour uniquement par un intérêt passionné pour les lucioles, font partie des richesses de ce livre. Cette femme solitaire qui s'endette pour acheter un marécage devant chez elle , qui ne lui servirait à rien sinon profiter de sa vue et d'empêcher qu'on le remplisse et qu'on y construise un lotissement, et qui se ressource des précieux secrets de la nature et des choses révélés par ses sens et brodés par son imagination, m'a particulièrement touchée, "C'était un soir de pleine lune après la pluie. J'ai vu la proue de la barque qui semblait vouloir s'approcher de la lune pour la rejoindre.  Dans le halo de la lune qui se reflétait sur l'onde, la proue a bougé, j'en suis certaine. le reflet qui scintillait à la surface de l'eau en ondulations brillantes dessinait exactement une barque avançant sur la mer. Comme peu de personnes me croiront, je garde ce secret pour moi. "

Un livre émouvant, profond mais léger, une bouffée d'air frais par les temps qui courent. C'est le deuxième livre de Mayumi Inaba que je lis et pour lequel elle a reçu le prix littéraire Tanizaki en 2011, avant de nous quitter à jamais en 2014.
Un grand merci à mon amie Sabine pour cette délicieuse découverte.


Dans la paume de ma main
Légère comme un souffle
La lumière d'une luciole
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