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Critique de Eric75


Ce roman ajoute une enquête de plus dans la carrière d'Erlendur que l'on ne voudrait surtout pas rater, un peu comme un nouvel épisode attendu d'une de nos séries télé préférées. Même si Hypothermie n'a pas la force de frappe de la Femme en vert ou de L'Homme du lac, on se plonge avec délectation dans sa lecture après en avoir attendu avec impatience la publication. On l'appréciera d'autant plus facilement qu'on a lu les précédents romans d'Indridason, car alors, on est devenu accro aux personnages de la "série" : Erlendur, ses collègues, ses amis, qui ne font ici que de brèves apparitions, et sa famille, qui est plus présente : Sindri et Eva Lind confirment le rapprochement avec leur père, et on en apprend un peu plus sur Halldora, l'ex-femme d'Erlendur.
Tout commence de façon habituelle, par une mort violente ; la nouveauté réside ici dans le sujet traité, qui explore le surnaturel et les croyances : existe-t-il une vie après la mort ? Les morts peuvent-ils transmettre des messages aux vivants ? Ces questions s'expriment dans un contexte comme toujours uniformément noir et désespéré, ici empreint de mélancolie et de fatalisme.
Erlendur enquête cette fois en solo, de manière officieuse. Il s'accroche à une affaire de suicide, pourtant classée, car il soupçonne une réalité plus compliquée. Il poursuit en parallèle une idée fixe : retrouver des personnes disparues. Il ne s'est toujours pas remis de la disparition de son jeune frère dont il se sent responsable (épisode de sa vie souvent évoqué dans les précédents romans) et semble compenser son échec personnel par une sorte d'acharnement policier ciblant les vieilles affaires de disparition oubliées. Les morts horribles et glaçantes ne seront pas absentes du récit, Hypothermie porte bien son nom, même s'il s'agit d'une initiative du traducteur (le titre original Hardskafi, est le nom de la montagne où Bergur, le frère d'Erlendur, a disparu).
La construction du roman reste fidèle au style Indridason : l'enquête au présent, entrecoupée de flashbacks, lente et minutieuse, prend racine dans un passé lointain et mystérieux qu'il s'agit de décrypter.
Ne cherchez ni les scènes d'action débridées ni les coups de théâtre tonitruants dans ce roman, car le ou les coupables sont plutôt faciles à identifier, mais un style et une atmosphère étrange, comme engourdie par le froid islandais, qui font qu'on a du mal à lâcher cette histoire de revenants, dont certaines scènes vous hanteront encore longtemps.
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