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Critique de Caliban


Quand j'attaque un bouquin, surtout un polar,je commence systématiqument par la couverture (1ère et 4ème) et avec "Opération Napoléon" c'est là que les horreurs commencent:
La couverture est censée représenter la queue d'un bombardier allemand de la seconde guerre mondiale . il se trouve que je suis féru d'Histoire et je connais l'aviation ,les modèles d'avions et le dessin ne correspond à rien de réel.De plus les signes d'identification [ les croix noires ] sont disposés sur les surfaces horizontale, ce qui est une aberration (elle ne sera pas la seule) .J'imagine que les jeunes générations s'en tamponnent le coquillard mais pour quel qu'un qui a vécu cette guerre, les détails se doivent d'être exacts . Je passe à la quatrième de couverture et ça continue : "1945. Un bombardier allemand...", l'ennui c'est que l'on apprend en cours de route, si je puis dire , que le "bombardier" en question est un Junker 52(rebaptisé "la tante Juju" par les paras français qui l'utilisèrent beaucoup en Indochine,de 1946 à 1954), et en fait c'était un avion de transport, même s'il a servi au bombardement de Guernica en 1937 au service de la Légion Condor. en plus on apprend ( page 162 ) que cet avion était piloté par un pilote américain mais ...pilote de Chasse.Invraisemblance, une de plus . Je vais devoir accélérer sinon je vais à mon tour écrire un livre sur les invraisemblances de celui-ci . Mais je dois préciser que je fais partie de cette rare espèce de pinailleurs qui ne supportent ni les anachronismes ni les "erreurs" d'emploi dans les films historiques .Je râle en regardant "La bataille des Ardennes " en voyant des chars américains Patton ou Pershing ornés de la croix gammée et qu'on veut nous faire passer pour des"Tigres" ;de même, dans nombre de films de guerre tournésavec la paticipation de l'armée yougoslave (quand il y avait encore une Yougoslavie) des T34 se faisant passef pour des Panther.Mais revenons en Islande :le début est assez sympa classique---je n'ai pas l'intention de faire un résumé,ce n'est pas le rôle d'une critique---mais ça bascule quand interviennent les "forces spéciales US"qui ont un comportement digne de la Gestapo,là je ne parlerai pas d'invraisemblance mais ...quand même ! le frère de l'héroïne en est victime,donné pour mort ,ce qui ne l'empèchera pas, à la fin,de se rétablir comme par miracle,la fin du livre ,à partir d'une grosse moitié ,est digne d'une mauvaise séance de Grand Guignol mais tout s'arrange bien ... sauf pour ceux qui sont morts . Ce que j'ai le moins apprécié ,finalement ,c'est que l'auteur---dont j'ai bcp aimé d'autres livres,comme "La cité de jarres" ou" L'homme-du-lac" ---ait donné le nom de Napoléon à une opération(complètement irréaliste,dingue et même débile) qui consistait à exfiltrer Adolf (le propriétaire de Blondi) au mépris de toute vraisemblance historique . Je ne suis pas un napoléophile acharné ,le "petit tondu" a finalement coûté beaucoup trop cher à la France, mais quand même, mèler son nom à celui du sinistre moustachu, il y a de l'abus .
Quant au dernier chapitre, il est grotesque de chez grotesque .
J'ai lu ce livre avec interet au début malgré les réticences dues aux couvertures et que j'ai expliquées, avec suspicion ensuite et pour finir, larga manu, quasiment avec dégoût . Un bon réalisateur peut rater un film, un bon écrivain peut sortir une "cagade",c'est le cas, malheureusement ici et les compliments que j'ai vu s'exprimer me font rire ...jaune .
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