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Critique de Andromeda06


Je n'attendais pas grand-chose de ce troisième opus qui clôt la Trilogie des ombres. Et ce n'est pas plus mal, ça m'évite d'en ressortir déçue, pas plus que précédemment en tout cas.

Mêmes défauts, mêmes qualités que les deux tomes précédents...

L'intrigue se déroule une nouvelle fois à Reykjavík en Islande mais sur deux temporalités. En 1944 pour commencer, où notre duo d'enquêteurs Flovent et Thorson tentent de trouver le meurtrier d'une jeune femme qui a été étranglée. Puis plusieurs dizaines d'années après, où l'on suit Konrad, flic tout juste retraité, dont le meurtre d'un vieux monsieur [dont l'identité est spoliée dans le résumé de la quatrième de couverture... heureusement que je ne les lis plus, comment que ça m'aurait gâchée la surprise autrement !] lui fait rouvrir une enquête datant de 1944 et qui n'aurait jamais été résolue...

J'ai beaucoup aimé justement cette bi-temporalité qui nous permet de suivre la même enquête sur deux époques différentes : celle d'origine avec Flovent et Thorson, qui moulinent un peu parce qu'il leur manque un élément essentiel, celle de Konrad en ayant connaissance justement de cet élément mais avec une grande partie des personnes concernées soit trop âgées ou malades, soit décédées. Nous, lecteurs, nous retrouvons donc avec tous les éléments à notre disposition, contrairement aux enquêteurs. Et si c'est plutôt flatteur, ça gâche parfois un peu la surprise lors des grandes révélations puisqu'on en avait déjà deviné une grande partie des tenants.

Côté personnages, c'est malheureusement toujours pareil. Alors qu'on rentre ici davantage dans leur vie privée, on ne sait rien de plus les concernant, ce sont toujours les mêmes infos qui sont répétées encore et encore... à savoir que Flovent a perdu sa mère et sa soeur de la grippe espagnole tout petiot et qu'il a grandi et s'est construit sur son deuil... à savoir que Thorson est un canadien d'origine islandaise et qu'il est homosexuel... Je ne vous gâche rien, ça nous est rabâché depuis le premier tome. C'est clairement dommage que leur psychologie soit si peu approfondie, ça les rend fade, sans charisme. Ils ont pourtant du potentiel nos deux enquêteurs, tant dans leur personnalité que dans leur vécu, mais bien trop peu exploité.

En revanche, et j'en arrive au point positif : côté contexte et circonstances historiques, c'est toujours aussi bien dépeint et implanté. L'Occupation américaine, les relations entre soldats et autochtones, l'imminence du débarquement de Normandie, tout comme la proclamation de la République sur le point de rompre les derniers liens avec le Danemark, tout ça nous plonge superbement dans l'ambiance de l'époque.

Il y a peu de suspense, il m'a manqué une mini-dose de frisson, c'est un peu trop répétitif (dialogues également), mais l'intrigue garde tout de même un certain intérêt. On veut savoir si nos hypothèses sont fondées, on veut également savoir ce que sont devenus Flovent et Thorson après la guerre, on espère pouvoir leur dire au-revoir comme il faut.

Ce n'était pas désagréable, loin de là, mais j'ai clairement lu mieux en matière de polar.

Et ce que je retiens essentiellement de la lecture de cette trilogie, c'est que les Islandais paraissent franchement inhospitaliers, susceptibles et acariâtres...
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