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Critique de Luniver


À quatorze ans, Olivia a du mal à trouver sa place entre ses deux parents divorcés : son père, sur le point de se remarier avec une de ses étudiantes, lui accorde peu d'attention et se contente volontiers du week-end sur deux réglementaire. Sa mère, en installant chez elle Nick, un amant requalifié « pensionnaire », lui enlève son dernier espace de tranquillité.

Ses deux géniteurs ayant la tête ailleurs, seul Nick accorde à Olivia un peu d'attention et d'affection. Mais cette affection dépasse largement ce qu'on peut attendre d'un beau-père, puisqu'après quelques jours de coups d'oeil inquisiteurs et d'attouchements, il la viole. La fascination qu'exerce Nick sur Olivia ne s'interrompra jamais. Si elle essaie de le fuir, elle finit toujours par craquer et vouloir le retrouver, malgré toutes ses trahisons : le plaisir physique est la seule marque d'affection qu'il lui reste encore.

Le personnage de Nick est le plus ambigu. D'un côté, il est facile à détester : très froid, il semble n'éprouver aucun sentiment (« L'amour, c'est un mot dont les hommes se servent uniquement pour pouvoir culbuter les bonnes femmes. ») et n'a pas l'air particulièrement tracassé à l'idée de coucher avec la fille et la mère dans la même journée. D'autre part, on apprend que sa propre enfance a été mouvementée, et c'est le seul à se montrer disponible avec Olivia et a être présent quand il le faut, contrairement à ses parents qui ne pensent qu'à la construction de leur nouvelle vie.

Daddy's girl s'attaque de front à plusieurs tabous : l'inceste, le viol et la sexualité des adolescentes. Les portraits des différents personnages sont réalisés avec beaucoup de finesse, sans caricature. Un roman assez dur par les thèmes qu'il aborde, mais une incontestable réussite.
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