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Critique de darkmoon


John Irving offre ici un nouveau roman poignant dans lequel on suivra la vie du jeune orphelin, irrémédiablement lié à Saint Cloud's et au docteur Larch. Comme toujours, les personnages et les situations sont pittoresques mais aussi attendrissants et bien campés.

Commençons par Wilbur Larch, un jeune docteur qui s'est senti responsable du décès d'une jeune femme à laquelle il a refusé un avortement. Car suite à ce refus, elle a été la victime d'un de ces médecins bouchers qui acceptaient à l'époque (début du XXème siècle) de pratiquer l'oeuvre du diable dans des conditions effroyables et pour des sommes astronomiques. le jeune docteur Larch décida alors de créer un orphelinat où les femmes peuvent accoucher en laissant leurs enfants au soin de Nurse Edna et Nurse Angela. C'est là qu'Homer Welles est venu au monde, un orphelin assez atypique et qui semble refuser toute famille d'accueil. Après cinq tentatives ratées, il faudra bien se rendre à l'évidence : Homer est chez lui à Saint Cloud's.

Dans ce roman, on suit donc la vie d'Homer Wells que le docteur Larch prend sous son aile. Cet enfant grandira et découvrira les "règles" de la vie. Abordant énormément de thèmes, nous suivons la vie de ce gamin au travers de ses désillusions, ses joies et ses peines.
L'intérêt pour le livre doit beaucoup au caractère de ses personnages tels que le Dr Larch, homme de conviction totalement dévoué à la cause des femmes et des enfants en souffrance, qui ne connaîtra de l'amour que l'amour paternel pour Homer, amour profondément ressenti par lui, mais qui ne pourra vraiment s'épanouir dans le vécu.
Homer, amoureux sacrifié de Candy qui lui parviendra enfin au terme de quinze années de non-dit à s'épanouir dans son amour paternel; ou encore Mélony, l'éternelle blessée, révoltée, abandonnée qui quelque part restera fidèle à son 'héros'.

L'intrigue passionne, les personnages très marqués boulversent, la liaison occulte de Candy et Homer d'une part, les sentiments qu'éprouvent l'un pour l'autre le Dr Larch et Homer d'autre part constituant le fil conducteur d'un roman à la fois décalé et réaliste.
On y retrouve un Irving talentueux, conteur d'histoires, créateur de personnages singuliers, à l'imaginaire foisonnant, à la prose fluide, au ton souvent tendre, parfois drôle.

Ce livre est de ceux dont on regrette toujours d'arriver à la dernière ligne...
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