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Critique de Lekarr


Et revoilà Makoto, le "solutionneur" d'embrouilles du quartier d'Ibebukuro, toujours prêt à rendre service aux « loosers de cette société gouvernée par les lois du marché ».
Si j'ai une nouvelle fois été séduit par l'écriture simple et efficace de Ishida Ira et par la fraîcheur de son personnage, ce second volume m'a toutefois moins emballé que le précédent. Il m'a paru un peu trop formaté avec ses quatre épisodes de soixante-quinze pages chacun et leur schéma quasi identique.
Les deux premiers récits se ressemblent énormément. Dans chacun d'eux, Makoto sympathise avec un enfant qui zone dans le quartier, fait la connaissance de la maman puis se trouve amené à résoudre les problèmes de la petite famille :
« le môme-compteur » est une banale histoire d'enlèvement avec rançon. Une entrée en matière sans grand intérêt qui permet cependant de reprendre contact en douceur avec les personnages et ce quartier de Tokyo qui sert de décor à leurs aventures.
« Fille à emporter 1ère rue ouest » se déroule dans l'univers des travailleurs du sexe. Bars à filles, souteneurs et petits malfrats sont au menu de cette histoire où la mère de Makoto vient prêter main forte à son fils.
Un peu de nouveauté avec « Un dieu vert pomme » dont le déroulement ressemble pourtant à une enquête policière tout à fait classique. Makoto y joue les détectives, interrogeant témoins et suspects, émettant des hypothèses, rendant compte à son « employeur » lequel n'est pas aussi blanc qu'il y parait. Une petite ambiance de film noir, la bouteille de whisky et le borsalino en moins. Son sujet est également plus convaincant. On y parle monnaie locale et trafic de faux billets, écologie et économie solidaire.
C'est « Casseur d'os » qui clôture le recueil, un chouette récit mélangeant rock underground et plongée dans l'univers des SDF. Des clochards sont agressés dans l'indifférence générale tandis qu'un groupe de rock enflamme la jeunesse d'Ikebikuro grâce à un son particulièrement entêtant. Y aurait-il un rapport entre les deux ?
Malgré les quelques réserves signalées plus haut, cet opus se lit fort bien. le personnage de Makoto avec son empathie et sa modestie ainsi que ses relations avec le "monde de l'envers" est toujours aussi plaisant à suivre. Il est au diapason de la fibre sociale de l'auteur qui n'hésite pas à mettre en scène les exclus du système tout en s'interrogeant sur la possibilité de mettre en oeuvre des politiques alternatives.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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