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Critique de hulottekili


Nous voilà dans un récit kafkaîen, mais sur un mode humoristique dans une ville labyrinthe à la fois familière et improbable. Une ville où nous nous perdons mais où il suffit parfois d'emprunter, au retour, un couloir pour passer d'un endroit à un autre, alors qu'à l'aller un long parcours en voiture avait été nécessaire. Une ville où les enfants sont censés savoir carreler une salle de bains (?!), où les sympathiques habitants distribuent à boire et à manger dans le tramway.
Nous y suivons Ryder, un pianiste au sommet de sa carrière qui se laisse embarquer et nous embarque dans une série sans fin de situations où il n'exerce de contrôle sur rien. Où il se contente de suivre des personnages, incorrigibles bavards qui le prennent à témoin de leur vie, de leurs problèmes. D'ailleurs Ishiguro dépeint avec ironie un petit monde de notables occupés uniquement de petites querelles mesquines.
Dans ce monde sans cesse mouvant, même le passé du personnage de Ryder se construit et se déconstruit au fur et à mesure que le récit progresse. Par exemple, il se fait photographier sans l'avoir voulu devant un monument et se souvient plus tard d'avoir fait ce choix délibérément. Sophie est censée être une inconnue mais se révèle avoir été sa compagne.
Pour toutes ces raisons, toutes ces péripéties parfois tragi-comiques, je ne me suis jamais ennuyée en suivant les méandres de ce roman pourtant...très long. Pour l'apprécier, je pense, il faut accepter de se perdre. Esprits trop fermement logiques et rationnels s'abstenir, peut-être...ou peut-être pas !
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