Ishiguro Kazuo – "Nocturnes : cinq nouvelles de musique au crépuscule " – Gallimard/Folio, 2011 (ISBN 978-2-07-044216-4)
– Traduit de l'anglais par
Anne Rabinovitch
– Première éd. de la traduction en français aux Editions des Deux Terres en 201
– Titre original : "Nocturnes : five stories of music and nightfall " cop. 2009
Que ce soit dans la langue originale ou dans sa traduction française, le titre manque d'exactitude, et induit le lecteur en erreur, d'où une certaine déception.
En effet, ces nouvelles ne traitent pas vraiment de musique : au vu du titre, je m'attendais à trouver une de ces interprétations littéraires de l'art musicale, dont le modèle reste la "petite phrase" de la "Recherche du temps perdu", la réflexion construite par
Proust sur l'art de Vinteuil – et tout spécialement la sonate.
Rien de tel ici, l'auteur ne fait que relater des anecdotes relatives à la vie de musiciens de rue – ce qui n'est déjà pas si mal, certes, mais de ce fait, ces cinq nouvelles plus ou moins loufoques ne contiennent quasiment aucune réelle réflexion sur l'art musical lui-même.
Ceci étant, la plus drôle est tout de même la dernière, intitulée "Violoncellistes", qui met en scène cette grande interprète, qui prend bien soin de ne pas gâcher son talent en le frottant aux dures réalités...