Mon être tout entier tremble. Mon corps, mon coeur et mon âme.
Les seules limites que j'accepte sont celles que je m'impose.
Je flotte... la profondeur de la mer d'un côté, l'immensité du ciel de l'autre. Je flotte... littéralement, viscéralement. La moitié du corps immergé, la seconde émergée. Je flotte... entre écume et astre lunaire. Je dérive entre ces deux mondes sans jamais plus laisser l'un ou l'autre ne m'atteindre.
Il n'y a que dans les abîmes que je me connais réellement. A la surface, je ne me supporte pas. Mes ombres déteignent sur ceux qui m'entourent jusqu'à les éteindre complètement.
Peut-être dois-je y rester, dans ces bas-fonds, et apprendre à chérir la souffrance. Oui, cette fois, qu'on me laisse dans les tréfonds brumeux de cet enfer qu'est mon âme, là où est ma place.
Je sens le feu de ma colère crépiter dans mes veines, prête à enflammer ma raison.
La douleur physique est plus facile à gérer.
Les paroles ne sont que du poison afin d'endormir l'esprit.
Pardonner requiert énormément de courage, plus encore que d'aimer. C'est l'acte le plus difficile qui soit.
C'est égoïste je sais, mais si j'arrive à faire disparaître tes démons, je saurai qu'il y a un peu de bon dans ce monde pourri. Quelqu'un comme toi ne peut pas avoir de la noirceur en son âme, je ne peux l'accepter.