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Critique de Alfaric


J'ai souvent écrit que Jean-Luc Istin était trop bavard en phylactères dans ses bandes dessinées. Quitte à avoir un tome intitulé Ylanoon, autant que ce soit elle la narratrice en phylactère histoire de changer un peu les points de vue (car cela fait la cinquième fois que Lanawyn est la narratrice d'un album de la saga Elfes)… Voir Lanawyn par les yeux d'une autre personne aurait pu être intéressant…

Dans le tome 23 la capitale des Elfes Bleus a été anéantie par le tsunami causé par « le choc des titans », et 8000 survivants se sont rassemblées à Ennlya pour reconstruire une nouvelle cité pour les leurs. La communauté des Elfes Bleus comme la communauté humaine voisine de Kavon'an sont frappés par une série de meurtres rituels et c'est Lanawyn et son apprentie inquisitrice Ylanoon qui sont envoyés en émissaires enquêter avec les humains. Et force est de constater que les relations sont tendues entre Elfes et Humains, car depuis la catastrophe les oreilles pointues sont accusés de tous les maux, avec moult dirigeants populistes et agitateurs racistes pour jeter de l'huile sur les feux de toutes les rancoeurs… Il n'y a guère que le barbier Konnor pour les accueillir et les assister convenablement, mais l'ennemi de mon ennemi étant mon ami le bourgmestre autorise une alliance de circonstances. Et pendant que Lanawyn part rechercher l'aide de la sorcière Orshaa, Clarisse Starling interroge un mystérieux tueur en série…

La solution est sous le nez des enquêteurs depuis le début, mais ils n'y pensent qu'à la fin du récit : « vous chercher un serial killer, et ben on en a un en prison depuis quelques temps qui parle tout le temps de possession démoniaque »… Cela fait un peu comme si Jean-Luc Istin avait passé à la moulinette le Témoin du Mal (ou un autre film du même genre), mais qu'il ne maîtrisait pas trop le sujet…
L'élément déclencheur du récit relève du pur hasard.
On tease sur des trafiquants, mais c'est une fausse piste.
On tease sur une cité perdue orc, mais c'est une fausse piste.
On tease sur les tensions communautaristes, mais c'est une fausse piste.
Ces fausses pistes étant éventées assez facilement, cela fait presque du remplissage pour atteindre les 60 pages.

En bref, rien de bien marquant dans cet album. Même si bien réalisé on n'est pas dans le haut du panier de la saga. Je dirais même que sans le travail graphique de Duarte et de Nanjan il serait assez quelconque (un tome de transition quoi)…
Et pour ne rien gâcher les deux dernières pages servent de bande-annonce pour une nouvelle série consacrée au Monde d'Aquilon, comme si quatre ne suffisaient pas à satisfaire les désirs de grandeur de Jean-Luc Istin qui semble vouloir dépasser Arleston et le Monde de Troy…
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