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Critique de Alfaric


Encore un gros tome de 250 pages où Mitsu Izumi prend tout son temps pour exposer son univers, mais aussi ses personnages ! 7 ans se sont écoulés depuis la rencontre entre Shio Fumis est les Kahunas de la Bibliothèque centrale, et lui aussi veut devenir protecteur et diffuseur de savoir à son tour.
A Hamse, la ville des cascades dans le territoire autonome Huron, Shio métis issu d'une union mixte essaye de convaincre sans haine ni violence ni mépris ni indifférence à la petite Chaku que le mariage mixte de sa grande soeur avec un Lakota n'est pas une malédiction mais une bénédiction. Dans le Japon raciste et xénophobe ce n'est pas une sinécure que d'expliquer que multiculturalisme et cosmopolitisme ne sont pas des crimes contre le peuple japonais...
A Itsamunah, la ville du cratère et sa célèbre avenue des libraires, Shio fait la rencontre de sa rivale Mihona qu elle aussi veut devenir kahuna et qui se prend pour une grande actrice. C'est ensemble qu'il neutralise une bande de vautours littéraires sur fond de débat entre bibliothèques, libraires et bouquinistes… A lire pour tous les professionnels du livre pour faire tomber les préjugés, et à ce niveau-là il y a vraiment du boulot à faire !
A Espréa la ville des moulins à eau, Shio veut à tout prix délivrer des maltraitances de son propriétaire Etohmas riche et radin (pléonasme) donc pourri-gâté (vérité de la palisse) un furua albinos, un membre rare d'une espère rare… Malgré toute sa bonne volonté Shio ne veut pas comprendre que face à la force de l'Argent-Roi la force de l'espoir et de l'amitié ne vaut rien du tout ! Comme le disait feu François Mitterrand, là où règne l'argent, il ne faut pas s'étonner des conséquences qu'il engendre, mais étonnamment Shio peut compter sur l'aide du voleur au grand coeur Boraï et sur la roublardise d'Alf Toraroke lui aussi appeler à devenir son rival...
A Afshak la capitale, Shio et ses rivaux sont appelés aux examens chunins, euh pardon aux examens de la Bibliothèque Centrale (épreuve écrite, entretien, épreuve pratique : 800 candidat, 20 élus) ce qui déclenche aussitoit un droit de quota de flashback nous montrant que si la générosité de Shio est infinie sa volonté l'est aussi : on n'avait plus vu cela depuis Shun d'Andromède !
https://www.youtube.com/watch?v=EZyPrEXO0UM
Et pourtant Shio Fumis ressemble tellement à l'Aladin de Shinobu Ohtaka (ce n'est pas comme si les deux ne débordaient pas de mana et n'avaient pas des dons innés pour la magie) que c'est à se demander si les deux auteures ne se connaissent pas IRL !

Comme tous les héros de shonen nekketsu, Shio Fumis est promis à un grand destin qu’il forgera de ses propres mains : on ne sait toujours pas où on va, mais on y va ! Contre la ségrégation, contre le harcèlement, contre l’élitisme, contre le racisme, contre le sexisme, contre le spécisme : visiblement la mangaka est engagée et il y a du boulot à faire ! On fait la part belle aux civilisations amérindiennes, africaines, moyen-orientales, extrêmes orientales et mélanésiennes : dans cette série l’absence de l’Homme Blanc et de tous les fléaux qu’il a apportés au monde entier ne semble pas fortuite du tout…
Je vous laisse le plaisir de la découverte du fossile géant d’Afu Tabai, de la Vallée de Shosh Mitor, du Ravin d’Ekekko, de la Passe d’Akanumu, des Marécages de Tsitsimine, de la Stèle de Muto, du Lac Tata, de la Plaine du Tohihl et tutti quanti… To Be Continued !
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