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Critique de kuroineko


Quel étrange récit que Nous avons toujours vécu au château. Entre conte gothique et chronique familiale et d'un petit village.

La narratrice est Mary Katherine Blackwood, 18 ans, fantasque sauvageonne qui enterre ses "trésors" dans les terres autour de la maison pour protéger le domaine. Elle vit avec son aînée Constance, qu'elle aime plus que tout, du vieil Oncle Julian, infirme et à la mémoire fluctuante, et de Jonas, son chat qui la suit partout dans ses cachettes sylvestres. Ces quatre personnages vivent dans une sorte de monde à eux, à l'écart du village où les Blackwood, en.particulier les demoiselles, sont honnies.

Merrycat a une prédilection pour les rites qu'elle crée afin que rien ne vienne perturber son havre déjà bien malmené six ans auparavant. Aux personnes qu'elle ne supporte pas, elle est capable de réciter le plus sérieusement du monde les divers alcaloïdes mortels de l'amanite phalloïde. Une jeune fille bien singulière et très peu encline à des efforts pour se faire apprécier.

Paru dans les années 1960, le roman dégage une atmosphère ambiguë qui fonctionne toujours aussi bien. La grande maison Blackwood, avec les divers services de porcelaine, nappes damassées et argenteries apportées par chaque nouvelle épousée de la famille, possède une attraction à la fois surannée et intemporelle. D'où l'envoûtement émanant des pages de ce livre. Shirley Jackson savait rendre palpable les ambiances spéciales mises en scène dans ses histoires.

Il me reste son recueil La loterie ainsi que Hantise, récemment réédités après nouvelle traduction. Je sens d'avance que je vais me régaler.
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