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Critique de Erik_


Erik_
03 septembre 2020
Je sens que je ne vais pas me faire que des amis. Mais bon, je me lance avec la sincérité qui me caractérise dans mes propos quand je donne mon avis. Ce rapport contre la torture qu'a pratiquée l'administration Bush suite aux attentats du WTC de 2001, c'est une bonne chose qu'il soit rendu public. Cependant, on ne nous montre pas ce qui a conduit une équipe d'hommes politiques et des renseignements des services secrets à prendre ce type de décision extrême. Après tout, les terroristes ne font pas dans la dentelle et il faut bien les arrêter pour protéger la population d'un éventuel carnage. Si on avait fait un sondage après les attentats que cela soit à New-York, à Paris ou à Nice, un certain nombre de personnes, voire la majorité, aurait opté pour la pratique de la torture face à cette menace.

J'avoue aisément ne pas avoir eu de pitié ou la moindre compassion face à la mort de ces hommes torturés au regard de ce qu'ils ont fait ou aidé à faire. Pourtant, je suis contre la torture et pour le respect du droit des prisonniers. Un État qui va dans cette direction devient inhumain à l'image des terroristes. Vous n'aurez pas ma haine est un discours qui me va bien. Cependant, des gens ne partagent pas cet avis et il faut bien les entendre également ainsi que leurs arguments. Or, ce rapport est à charge contre la méchante administration Bush. On se demande pourquoi le charismatique Président Obama n'a pas fermé Guantánamo comme il avait promis avant son accession au pouvoir. La réalité nous rattrape souvent.

J'ai eu l'impression également que ce rapport plaçait les États-Unis au même rang que la Syrie, l'Iran, la Russie, la Turquie, l'Arabie Saoudite ou la Corée du Nord qui ne sont pas les champions en matière de droits de l'homme et dans le traitement de leurs prisonniers. On parle même de crime contre l'humanité face à une purge de prisonniers homosexuels en Tchétchénie. Or, je trouve que c'est très bas de placer cela sur le même pied d'égalité. Nos démocraties ne sont pas exemptes de fautes mais cela n'est pas comparable face aux exactions de tous ces États où la torture est une véritable institution (voir la lapidation des femmes sur la place publique par une foule déchainée).

Sur la forme, la lecture redondante sur les détails a été plutôt pénible. On nous noie d'information pour y revenir par la suite en passant d'un prisonnier islamiste à l'autre. On comprend la même idée que la torture ne fait pas parler car ils ne savent rien quand on les arrête ou qu'ils préfèrent la mort plutôt que de donner des informations sur leurs complices. le doute est tout de même permis.

Les défenseurs des droits de l'homme applaudiront cette bd louable. Nous vivons des temps difficiles où il est bon d'avoir toutes les cartes en main. Or, cette bd assez indigeste ne remplit pas son quota.
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