Moi, je ne veux plus regarder en arrière en me demandant « pourquoi ».
Je préfère regarder en avant et me dire « pourquoi pas ».
« – C’est français. L’équivalent de Victory, dis-je en mimant des guillemets avec mes doigts sur ce dernier mot. Tu peux m’appeler Vicky ou Vic. Une lueur espiègle traverse ses pupilles, il se passe la langue sur sa lèvre inférieure, langue que je n’arrive pas à quitter des yeux, à moins que ce soit sa bouche que j’observe avec avidité. Cet homme me donne chaud, il faut que je me ressaisisse. Je me saisis de mon verre et bois une grande lampée de la boisson fraîche.
– Tu es française ? demande-t-il en s’approchant dangereusement de moi. […]
– Oh ! Teach me french. »
Je suis ton petit porte-bonheur américain. Et tu as besoin de bonheur, comme tout le monde.
Chapitre 8 :
Isaïah
«… je réfléchis donc à ce que je pourrais dire.
– Veuillez nous excuser, débute mon ami. Je suis Jordan Davis.
– Et je suis Isaäh Philipps, annoncé-je à mon tour en avançant derrière lui, un sourire enjôleur plaqué sur le visage.
Je me fige à la vue de ma nouvelle professeure de français, et elle paraît elle aussi sous le choc. Elle me fixe et peine à déglutir convenablement. Elle semble toutefois reprendre ses esprits quand la porte derrière moi claque. …»
Moi, je ne veux plus regarder en arrière en me demandant "pourquoi". Je préfère regarder devant en me demandant "pourquoi pas".
La vie, c'est des étapes. La plus douce, c'est l'amour... La plus dure, c'est la séparation... La plus pénible, c'est les adieux... La plus belle, c'est les retrouvailles.
Moi, je suis de ceux qui pensent que lorsqu'on a un genoux à terre, il faut saisir la main tendue pour ne jamais poser le second.
La véritable amitié, ce n’est pas d’être inséparables, c’est d’être séparés et que rien ne change.
Chapitre 3 :
Victoire
«… Je gémis dans sa bouche quand il finit par se reculer.
– On va chez toi ? demande-t-il.
Je me mords la lèvre inférieure gonflée par ce baiser, le regardant avec des yeux qui lui susurrent toutes les coquineries que je compte lui faire. Parce qu’on peut dire ce qu’on veut sur les méfaits de l’alcool, il me désinhibe suffisamment pour que je prenne les devants, que je prenne les choses en main sans craindre son jugement. Je ne reverrai probablement jamais ce bel étalon dans cette ville avoisinant les trois millions d’habitants, ce qui me pousse à conclure :
– On va chez moi, confirmé-je. …»