J'ai trouvé ce livre dans une librairie parisienne et j'étais tout de suite charmé, car il semblait offrir un regard assez global sur l'histoire, et surtout parce qu'il a été publié avec tant de soin typographique. Je dois dire que je suis un peu déçu par le contenu : c'est juste un recueil d'observations sur des épisodes du passé, parfois des histoires très connues (comme le siège de Massada) qui sont juste racontées à l'ancienne.
Apparament, l'auteur (qui est éditeur du Figaro-Histoire) l'a fait par expresse. Selon lui le tâche essentiel de l'histoire est de présenter l'histoire comme un récit dont nous pouvons tirer des enseignements. Voilà : "historia magistra vitae". En effet, cela a peut-être été trop dévalué. Mais de Jaeghere replace cela dans un contexte politique très sombre : selon lui, notre système éducatif a délibérément éliminé cette façon de regarder l'histoire ; il réprimande même les historiens universitaires pour avoir simplement disséqué le passé et, ce faisant, le tuer.
Je dois dire que je suis fermement en désaccord. Il n'y a rien de mal à porter un regard critique sur l'histoire et une étude méthodique du passé, bien au contraire, ce sont des démarches nécessaires et méritoires. de Jaeghere semble remonter à l'époque où nous pensions que les faits parlaient d'eux-mêmes, ce qui est une illusion. Mais permettez-moi d'arrêter de pleurnicher sur l'intention clairement idéologique de l'auteur : je dois admettre qu'en lisant ce livre, j'ai pris plaisir à renouer avec les histoires classiques du passé. C'est peut-être une belle chose en soi.
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