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Critique de morin


Henri Girard est-il l'auteur des trois assassinats perpétrés, avec une serpe, une nuit d'octobre 1941 au château d'Escoire ?
Philippe Jaenada a-t-il résolu l'énigme ?

Incité par son ami Manu (petit-fils d'Henri Girard) à écrire sur son grand-père, aventurier, écrivain, journaliste mais aussi mis en cause dans l'assassinat de trois personnes, Philippe Jaenada accepte de s'intéresser à ce personnage. Après avoir pris connaissance des journaux de l'époque il décide d'enquêter sur place. Il part pour le Périgord "en Opel Mériva" . Il y est accueilli par Sylvie et Françoise des archives départementales de la Dordogne. Elles lui permettent d'accéder à la totalité du dossier judiciaire (entièrement numérisé).

La première partie de l'ouvrage est à charge. Henri Girard est présenté comme un jeune homme de 24 ans, antipathique, dépensier surtout de l'argent de ses proches (Père et Tante), violent, peu apprécié par les villageois voisins du château.

Les conditions dans lesquelles les meurtres ont été commis (château fermé, pas de trace d'effraction, serpe empruntée la veille aux gardiens) et l'attitude indifférente d'Henri à l'arrivée de la police et des voisins (joue du piano et boit de l'alcool) l'accusent. Il est emprisonné dans l'attente du procès. Défendu par Me Maurice Garçon il est acquitté à la surprise générale.
Héritier d'une grande fortune, il va la dissiper en moins de deux ans, s'exile au Venezuela, revient au France en 1951, publie sous le nom de George Arnaud un roman "le salaire de la peur" dont Henri-George Clouzot fera un film.

La deuxième partie est à décharge. A la lecture de documents, particulièrement les échanges de correspondances entre Henri et son père, Philippe Jaenada dessine un Henri totalement différent. Il aime et est aimé de son père, de sa tante et de leurs amis. Courageux il aurait participé au début de la Résistance.
L'auteur décortique l'ensemble des pièces judiciaires, compare les témoignages rédigés au cours de l'enquête à ceux répétés lors du procès, refait les trajets des témoins, visite les lieux. Son enquête est si fouillée qu'il arrive à démontrer que l'un des témoins pourrait être le vrai coupable.


La Serpe est le premier livre que je lis de Philippe Jaenada. J'ai apprécié son écriture, j'ai aimé les interruptions dans son récit pour parler de son quotidien, de ses rencontres, pour dire son amour à sa femme et son fils, ainsi que les allusions à ses précédents ouvrages....

Un petit bémol toutefois, j'ai été un peu perturbée par la présentation du texte trop serré et par l'absence d'interlignes entre les paragraphes. La longueur de certains chapitres occasionne un petit embarras pour trouver le bon passage pour poser le livre lorsque la vie quotidienne m'a contrainte à des activités plus prosaïques !!(634 pages ne se lisent pas d'une traite).





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