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Critique de MaggyM



J'aime tant les livres de Philippe Jaenada que je m'y engouffre sans vraiment regarder de quoi ça parle. Bruno Sulak était inconnu au bataillon chez moi et sous la plume de l'auteur j'ai découvert un cambrioleur certes, mais rendu tellement attachant que je me suis surprise à souhaiter une autre fin à l'histoire qui pourtant est écrite depuis presque 40 ans.

Comme d'habitude, on sent que Jaenada s'est hyper documenté et surtout, ici, qu'il a recueilli des témoignages de première main d'une partie des protagonistes.
Il ressuscite Bruno Sulak pour quelques heures. Ce jeune homme qui n'était pas fait pour vivre dans notre société telle qu'elle est. Il a alors brûlé la chandelle par les deux bouts, a pris d'énormes risques, parfois inconsidérés et à risqué sa liberté à chaque instant pour être libre.
Plus intelligent que la moyenne, quand on voit ce qu'il a réussi à organiser, combien de braquages il est parvenu à réaliser avec succès, sans une goutte de sang, sans une blessure... Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il aurait été capable de faire dans d'autres registres, si certains chemins n'avaient pas été pris au début de sa vie d'adulte, s'il avait fait d'autres choix, s'il avait rencontré les bonnes personnes....

Surnommé le gentleman cambrioleur, celui qui déchirait les chèques volés pour que les clients aient leurs courses gratuites, celui qui partageait sans compter avec ses amis, était loyal, plus intègre que ceux qui tentaient de le capturer, avait de belles valeurs... Oui, décidément, ce jeune homme était attachant et finalement, sa droiture dans son modèle force presque le respect. Surtout quand on met ses actions en miroirs avec les truands qui sillonnaient les routes de France à la même époque, mise en perspective dont ne se prive pas l'auteur. Et que dire du "système" des bijouteries ou des assurances qui rachetaient les butins, quand elles n'étaient pas le commanditaire du casse...

Comme attendu, Jaenada explique, raconte, et surtout, il commente, il décortique, il s'interroge... Et on ne peut que constater que l'attitude des forces de l'ordre, à plusieurs moments, semble quand même bien disproportionnées. Sans parler de toutes les zones d'ombre qui entachent la fin de l'histoire.
Ah, si Bruno Sulak, qui avait commencé à écrire en prison, avait eu le temps de nous proposer lui-même sa biographie, que n'aurait-il pas pu nous raconter?
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