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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lecture sans prétention sous une plume forte agréable, qui entrelace le présent et le passé.
David, se voit hériter d'une demeure dans les Orcades en Écosse et quelques ares, mais aussi d'un passé et par la même occasion de l'amour. En prenant possession de cette maison perchée sur une colline, il endosse en quelque sorte un peu de son oncle. Il découvre son univers, un taxi londonien, des livres à foison, et un mystère qui semble planer. Il est conquis et finalement, commence à mener son enquête pour en savoir plus sur cet oncle méconnu.
Les chapitres s'alternent entre l'histoire de David et celle de sa famille juive durant la seconde guerre mondiale.
J'ai bien aimé l'atmosphère en Écosse, mais j'ai moins adhéré à l'histoire de Jaroslaw, je l'ai senti moins crédible, comme une impression de vouloir dire sans trop en dire.

J'ai apprécié l'écriture par contre, très fluide, agréable et harmonieuse.
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Après un début un peu difficile dans lequel certaines phrases m'ont posées problème dans leur construction, j'ai apprécié ma lecture. Deux histoires s'entremêlent, et nous suivons David qui cherche à comprendre la vie de cet oncle qu'il a si peu connu. En parallèle, nous suivons Jaroslaw, jeune juif du ghetto de Varsovie.

L'écriture est très descriptive et je me suis bien projetée dans cette histoire. La maison de l'oncle doit être tout à fait fascinante, bien que je l'imagine un peu moins sauvage que celle de l'illustration de couverture. J'ai visité les Orcades avec David, et j'ai tremblé avec Jaroslaw.

Ce n'est pas forcément une lecture légère à cause des thématiques abordées, mais cela permet de découvrir une petite partie de la seconde guerre mondiale que j'ignorais.
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pour un premier roman c'est une réussite. L'auteur écrit dans celui-ci deux histoires parallèles, l'une se passe de nos jours, l'autre pendant la Deuxième Guerre mondiale. Et là se joue un tour de passe-passe dans l’écriture. J'ai même pensé qu'il y avait deux auteurs ! le présent écrit dans un style direct, composé en grande partie de conversations, d'échanges et des pensées de notre personnage principal. Et puis, il y a le passé où l'écriture se fait émouvante, respectueuse, féminine voir maternelle, baume enveloppant les peines, les chagrins, les terreurs des victimes de l'inconcevable. Il m'a semblé aussi que l'écrivain soulignait à travers ces deux histoires un paradoxe : dans le passé en guerre, des hommes se lèvent, droits et justes, ils sont solidaires et prennent tous les risques alors que les conditions sont effroyables - dans le présent en paix s'établit une omerta née de la peur et de la lâcheté !
un véritable plaisir de lecture.
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Un récit qui lie enquête, mystère et histoire avec brio. L'auteur mélange les genres et sait faire durer le suspens. J'ai vraiment été touchée par cette histoire, ce récit de vie et cette petite enquête.

Le contexte est rapidement posé, on prend vite connaissance de cette menace allemande nous renvoyant dans les pires moments de notre histoire. Un sujet qui me passionne toujours autant, bouleversant, profond et en même temps tellement humain.

On alterne le récit entre deux pans de vie, celle de Jaroslaw, jeune juif fuyant les rafles allemandes et David Berg, jeune homme ayant perdu son oncle. L'un traverse le monde pour échapper à sa condition de juif, l'autre parcours l'Écosse à la recherche du secret de son défunt oncle.

Au début on ne voit pas bien le rapport entre nos deux narrateurs mais très vite on s'imagine un lien de parenté, un passé commun. J'ai aimé qu'on ne sache pas réellement le lien entre eux tout de suite, nous permettant ainsi de découvrir progressivement les rouages de l'intrigue et de nous attacher plus profondément aux personnages.

Je dois avouer que j'ai eu une préférence pour le récit de Jaroslaw car il a su me prendre aux tripes et me donner envie de me battre pour ce jeune homme. le dénouement était très bouleversant et frustrant à la fois. L'auteur a su jouer avec mes sentiments et c'était avec plaisir que je me suis laissée portée.

Quant à David, son récit est plus porté sur la famille, les regrets, le temps qui passe trop vite; une leçon de vie et des idées qui font réfléchir.

Un récit que je recommande chaudement, qui se lit avec aisance et qui nous happe dans ses pages.
Lien : http://preskilia.blogspot.be..
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L'auteur met en place un roman où deux histoires parallèles se partagent les chapitres. Nous savons dès le début qu'elles seront amenées à se rejoindre. C'est d'ailleurs l'un des intérêts de ce livre. En effet, le lecteur veut connaitre les tenants et les aboutissants de cette quête entre passé et présent. Lors de la lecture des chapitres où nous suivons Jaroslaw durant la Seconde Guerre mondiale, j'ai ressenti beaucoup de douceur et de bienveillance malgré la violence du contexte. Comme si la vie se devait de triompher. Dans les passages se déroulant à notre époque, c'est un tout autre ton qui est employé. Il est plus enlevé, parfois drôle.

Les personnages sont forcément attachants. David sans y paraitre au départ se prend d'intérêt pour ses racines, pour sa nouvelle vie en Ecosse et se permet de rêver au véritable amour. On sent un personnage en quête d'une certaine authenticité. Quant à Jaroslaw, c'est une toute autre histoire. Il doit laisser derrière lui sa vie, sa famille, son premier amour. Il doit fuir Varsovie, le nazisme et prendre des risques. Les passages se déroulant en Ecosse sont très bien écrits et décrits. L'auteur nous dépeint de superbes paysages ainsi que de grandes figures du cru dont il est difficile d'obtenir la confiance.

C'est un roman très intéressant tant par le mélange des genres (historique, comédie romantique, intrigue) que par les intrigues qui finissent par n'en faire qu'une. La fin est plutôt émouvante et donne toute l'ampleur à l'ensemble. J'ai découvert ce premier roman de Xavier Jaillard avec beaucoup d'attention. Je peux le dire, c'est réussi !
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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J'ai découvert ce livre car il m'a été proposé dans le cadre de mon abonnement à Boobox : le titre et la couverture m'avait interpelée, et généralement Scrinéo est une bonne référence, si bien que je n'avais pas trop hésité. Cependant, comme souvent, il a fallu un challenge spécifique pour que je me plonge dedans.
Ce livre raconte deux histoires complètement différentes, on se doute d'emblée qu'elles vont se rejoindre d'une façon ou d'une autre (sinon pourquoi les intercroiser ainsi, un chapitre l'une, le chapitre suivant l'autre, et ainsi jusqu'à la fin ?), mais évidemment ça reste mystérieux presque jusqu'au bout… et clairement, on est dans deux histoires différentes, et même deux niveaux de narration complètement différents, l'un qui était à la limite de me déplaire, l'autre qui m'a complètement embarquée. Autant dire que l'ensemble me laisse un avis mitigé, à la limite de l'indécision.

On a ainsi, d'une part, l'histoire de David Berg, jeune intermittent du spectacle qui porte un regard assez désabusé sur la vie et les choses en général, et qui ne semble pas poussé par une quelconque ambition personnelle et professionnelle – pour moi, ça commençait mal : c'est le genre de héros sans consistance qui me hérisse dès les premières pages. David a hérité de la maison en Écosse, du vieux taxi londonien et du compte en banque d'un oncle qu'il a rencontré une seule fois et dont il ne sait rien. Sans emploi à ce moment-là, il décide de prendre possession de son héritage et découvre peu à peu que son oncle Djydek faisait des recherches sur un sujet qui lui échappe, recherches qu'il aimerait comprendre et éventuellement poursuivre, comme un trésor à trouver. L'enquête dans laquelle il se lance est aléatoire et donne très vite lieu à une vague romance avec la serveuse du seul pub du coin, avec quelques allusions sexuelles gentillettes. Jusque-là, rien de transcendant, et l'enquête ne m'a pas convaincue, trop diluée dans un style auquel je n'ai jamais réussi à accrocher.

Ce sont des phrases à rallonge avec mille virgules, insistant sur des détails descriptifs peut-être utiles, mais qui m'ont surtout donné envie de lire en diagonale, au risque de louper les passages importants. Et ces phrases sont empreintes de ce que certains appellent de l'humour, et qui aurait pu en être, si seulement ce n'était pas, presque systématiquement, à l'encontre des habitudes anglaises ou écossaises, ou bien contre telle ou telle profession – bref, toujours rire aux dépens de l'Autre, est-ce ça de l'humour ? – et, par ailleurs, trop répétitives. Pour citer un tout petit exemple : quand l'auteur place un « il est, n'est-il pas ? » dans un de ses dialogues avec un autochtone, ok ça fait sourire ; la 2e fois, on se dit gentiment qu'il pourrait varier les plaisirs quand même ; la 3e fois et les suivantes, on hausse les yeux au ciel avec un vague énervement « mais c'est quoi cette vanne pourrie qui revient encore et encore ? »
Ou un autre passage, qui rassemble ces deux traits que je reproche au style de l'auteur : « Ce n'est plus un archétype, c'est une caricature de bibliothécaire, avec sa visière sans casquette, ses lorgnons retenues par une ficelle à la boutonnière d'un pull-over de laine à losanges vert caca d'oie et jaune pisseux, ses manches élimées d'où dépassent deux mains desséchées par les tonnes de parchemins et de grimoire qu'elles ont, tous les jours depuis quarante ans, manipulées au ralenti comme on sort un ostensoir de son tabernacle. »
Sérieusement, qu'est-ce qu'une telle description apporte à cette enquête autour des recherches de l'oncle Djydek ?? Qu'on le laisse en paix, ce pauvre vieux bibliothécaire qui s'habille mal, et qu'on avance dans les recherches ! (qui, bien évidemment, n'avancent pas davantage)

D'autre part, on a l'histoire complètement différente d'un certain Jaroslaw, adolescent juif de 17 ans, que nous rejoignons en pleine 2e guerre mondiale, lors d'une rafle dans le ghetto de Varsovie où il vit, jusqu'à ses pérégrinations à travers toute la Pologne (en passant par Auschwitz) et au-delà, toujours « vers l'ouest »… Autant David Berg avait un côté quelque peu horripilant à mes yeux, autant Jaroslaw a aussitôt su trouver ma sympathie. Ce qu'il vit est innommable, on le sait, et pourtant il poursuit sa route avec une conviction toute liée à sa jeunesse, profitant des occasions qui se présentent à lui avec intelligence, n'oubliant pas d'être un jeune homme capable d'apprécier ces petits moments de bonheur (et d'amour) que l'on peut trouver même en pleine guerre. Il va de l'avant en toutes occasions, même dans les moments durs où ses yeux débordent de larmes, et où on a envie de pleurer avec lui, tant l'horreur et/ou l'ironie du moment s'entremêlent devant nos yeux…
Et dans ces chapitres-là, c'est carrément un autre auteur que j'ai découvert. Il parvient à souligner le drame que Jaroslaw et ses proches vivent dans une Pologne occupée et ultra-surveillée, par des mots simples, des petites touches qui esquissent à peine les choses et qui pourtant disent tout – comme ce passage où les ouvriers du chemin de fer polonais se rendent compte de ce que transportent ces trains à bestiaux qui vont vers l'est, c'est sans commentaire… et cette brève évocation (in)humaine est relatée de façon tellement simple et bouleversante à la fois !

Dans ces chapitres historiques, qui témoignent de l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire humaine sans doute, à travers l'histoire d'un jeune homme terriblement humain, l'auteur a trouvé le ton juste qui touche au plus profond sans grandes fioritures ; il a complètement perdu cette espèce de gouaille franchouillarde que l'on trouvait avec David Berg, pour un style beaucoup plus simple mais tout à coup tellement prenant ! et on lit ses chapitres-là en tournant les pages sans plus pouvoir arrêter, puis on soupire à chaque fin de chapitre quand on retrouve l'autre histoire, tellement moins intéressante ou touchante !

Sans vouloir divulgâcher, j'ai aussi été un peu déçue par la fin, avec un sentiment de « tout ça pour ça » ? On espère seulement que David Berg va pouvoir un peu « grandir » désormais…

C'est donc réellement un livre à deux vitesses que j'ai découvert, entre une certaine irritation face à un anti-héros moderne sans consistance, occupé à une enquête assez creuse que l'auteur ne parvient pas à rendre intéressante, et l'émotion que procure une histoire prenante dans un contexte historique dur, pour lequel ce même auteur a sur trouver le ton le plus juste, bouleversant et humain malgré les situations inhumaines. Je reste très partagée…
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Vers l'ouest" est un roman que j'ai pu lire grâce aux éditions Scrineo et au site Livraddict que je remercie respectivement. Comme souvent avec les partenariats, il me faut un moment avant d'oser ouvrir le livre (allez savoir pourquoi) et celui-ci ne déroge pas à la règle.

Pourtant, dès les premières pages je ne peux m'empêcher d'être inévitablement embarquée par la plume irréprochable de l'auteur.

Nous suivons deux histoires qui s'alternent au fur et à mesure des chapitres. La première est celle d'un jeune français, David Berg, qui vient s'installer en Ecosse dans la maison de son oncle récemment décédé. Il décide de retracer l'histoire de ce personnage intriguant sur lequel plane un mystère irrésistible. S'ensuit une véritable "chasse au trésor" qui n'est pas sans embûches et contradictions...

Parallèlement, nous suivons l'histoire de Jaroslaw, un jeune polonais juif qui fuit l'occupation nazie et part à l'aventure comme tant d'autres. Un récit "rétrospectif" même si l'on ignore qui est exactement Jaroslaw par rapport à David.

Nous ignorons donc comment et si les histoires se mêlent d'une manière ou d'une autre. J'ai adoré cette plume originale qui capte tout de suite l'attention. L'auteur est un homme de théatre et ça se sent dans les dialogues et dans le juste partage entre descriptions et actions. D'ailleurs ce n'est pas pour rien que son personnage principal est un jeune acteur, il décrit pertinemment (et pour cause!) la vie d'artiste de scène avec tous les désagréments qui vont avec...
J'ai adoré son humour tantôt satirique, tantôt joliment moqueur, sans jamais en faire trop.

''Regardez-moi cette vieille chose rabougrie, flétrie, en décomposition dans sa blouse grise, morte le jour de ses vingt ans tout en acceptant le poste de préposé à l'accueil du public derrière le comptoir en chêne poli jusqu'à la moelle par cinquante générations de manchettes de lustrine! Ce n'est plus un archétype, c'est une caricature de bibliothécaire, avec sa visière sans casquette, ses lorgnons retenus par une ficelle à la boutonnière d'un pull-over de laine à losanges caca d'oie et jaune pisseux, ses manches élimées d'où dépassent deux mains desséchées parles tonnes de parchemins et de grimoires qu'elles ont, tous les jours depuis quarante ans, manipulées au ralenti comme on sort un ostensoir de son tabernacle. Et cette momie s'exhume de son tombeau tapissé de livres poussiéreux juste pour m'asséner un gros mensonge?"

A cet humour varié se mêle une belle dose de poésie dans des descriptions esthétiques qui ne viennent jamais plomber le récit.

"Une amoureuse nuit de printemps s'était posée légère sur la Baltique. Dans le ciel d'un irisé diaphane se pressaient tant d'étoiles que l'infini bleu n'avait plus de place. La mer, calme, griffée de blessures brillantes, chuchotait son clapot à l'étrave de sous-marin naviguant en surface. C'était une image de vacances, le voyage semblait une croisière, on en oubliait la guerre"
L'histoire est prenante, intrigante, avec humour et légèreté, mais tout en justesse quand il faut être dramatique. L'auteur nous pond une histoire très crédible ... même si je trouve que Jaroslaw a tout de même beaucoup de "chance" par rapport à des milliers de juifs déportés, et par moments la vie est même plutôt belle pour lui.

Ce livre est proche du coup de coeur même si j'ai été légèrement déçue par la révélation finale que j'attendais plus extraordinaire...(peut-être un peu trop habituée à Franck Thilliez ?? (dans un tout autre genre))
Bref, je le conseille vivement!!!

Lien : http://izabeletseslivres.blo..
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