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Critique de Marti94


Les pièces d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri sont des références pour moi en matière de comédies car leur humour s'accompagne de portraits caustiques témoignant d'une époque.
En 1991, ils écrivent la pièce "Cuisine et dépendances" qui sera montée au théâtre l'année d'après puis adapté au cinéma.
J'ai revu le film récemment et cela m'a donné envie de lire la pièce. Il y a peu de différence car il n'y a pas grand-chose à supprimer dans les dialogues. La pièce est uniquement en huis clos (le film contient deux scènes extérieures en ouverture et à la fin) et j'aime beaucoup cette unité de lieu pour les trois actes de ce dîner de retrouvailles ou les langues vont se délier au rythme du passage des convives dans la cuisine.

Martine et Jacques ont invité à dîner d'anciens amis qu'ils n'ont pas vus depuis dix ans, Charlotte qui a réussi dans la presse et son mari devenu présentateur vedette de télévision et romancier. Georges, hébergé provisoirement chez Martine et Jacques, est également présent. Cet ami qui faisait partie de la même bande était très amoureux de Charlotte avec qui il a eu une aventure dans le passé. Arrive Fred, l'envahissant frère de Martine, joueur de poker qui a des soucis d'argent et sa petite amie du moment pulpeuse et aguicheuse.

Si on ne voit rien côté salon, côté cuisine, c'est l'effervescence. Tout le monde s'y croise au rythme d'un dîner interminable et c'est ici que tous vont se dévoiler. La présence du mari de Charlotte, qu'on ne verra jamais puisqu'il reste au salon, fait monter la tension au cours de la soirée car sa notoriété déchaîne des sentiments contradictoires entre soumission admirative et agressivité.
Même si je préfère "Un air de famille" on reconnait bien ici la plume aiguisée et jubilatoire du couple Bacri-Jaoui que j'apprécie.


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