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Critique de ladesiderienne


Le hasard a fait que mes deux dernières lectures ont eu pour trame de fond la transplantation d'organes, version très romancée avec "Le coeur d'une autre" de Tatiana de Rosnay et version polar noir avec "Le denier de chair" d'Andrea H. Japp. J'avais fait connaissance avec cette auteure à travers sa série historique "La Dame sans terre" que j'avais adorée. Voulant en découvrir davantage sur elle, l'occasion m'en a été donnée avec ce roman policier qui n'a rien à envier à tout ce que l'industrie littéraire américaine peut produire dans le genre.

Dans la première partie du livre, le script est plutôt classique : Boston, trois meurtres sans lien apparent sont confiés à un duo de flics, Caroline Knight et Oliver Davies, pleins d'animosité l'un pour l'autre et très préoccupés par leurs problèmes personnels. Un personnage assez énigmatique John King, envoyé par le FBI fait son apparition. J'ai été déconcertée par ce type dont on connait peu de choses et qui arrive comme un cheveu dans la soupe. En fait "Le Denier de chair" est une suite et cela m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur ce John King en lisant dès que possible ses premières aventures parues dans "Le silence des survivants".
La deuxième partie prend de l'intérêt quand l'équipe de flics s'aperçoit que plusieurs éléments de l'enquête les ramènent à la clinique Fowles, siège d'un trafic plutôt lucratif. Ils vont devoir interroger la belle Dannah, propriétaire de la clinique depuis que son mari, le docteur William Fowles, est décédé dans un accident de voiture.

J'ai aimé le duo de flics qu'Andrea H. Japp nous offre. Ce ne sont pas des super-héros, ils ont leurs propres failles et restent sensibles face à la détresse humaine. On découvre avec eux que l'on peut éprouver de la compassion pour certains criminels. La fin est stupéfiante à mes yeux et nous entraîne dans une spirale sentimentale vertigineuse qui nous interroge.

Mais (car il y a un "mais" et c'est ce qui va faire baisser la note finale), j'ai été gênée par le manque de fluidité du style, problème que je n'avais absolument pas rencontré dans "La Dame sans terre". Pardonnez ma bévue mais j'ai un instant, imprégnée par l'ambiance de ce polar à l'américaine, tenté d'en accuser la traduction, avant de m'apercevoir qu'Andrea H. Japp était française... Des phrases tarabiscotées, complexes m'ont imposé à plusieurs fois une relecture pour en comprendre le sens. Je vais mettre cela sur le compte de la très grande érudition de l'auteure sans comparaison avec la petitesse de la mienne. Malgré le 12/20 que j'accorde à ce titre, je compte bien continuer à découvrir ses autres livres.
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