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Critique de Isacom


Il a 14 ans, elle 26. Ils s'aiment.
C'est très étrange, comme lecture ; parce qu'on entend bien le brouhaha du monde autour de cette simple intrigue, aujourd'hui comme en 1950 lors de sa parution, et que ça se lit avec malaise.
L'auteur avait alors 17 ans. Ceci explique peut-être cela : y a-t-il une part autobiographique ? Ou bien cela révèle-t-il plutôt un fantasme adolescent ?
Ou bien serait-ce une vraie réflexion sur la liberté et la morale, la religion et la culpabilité ?
"S'il n'y a pas d'enfer, je serai bien attrapé d'avoir gâché ma vie. Ça me fera un drôle de coup en me réveillant mort."
On est en 1943, dans une ville occupée, minée et bombardée : oui, on peut à chaque instant se réveiller mort. Ceci explique peut-être cet autre cela.
Au début du roman, il est élève chez les Jésuites, il est pieux et craint le péché. Mais sa foi lui est une joie, un bien-être. Et elle, elle est prof de latin et… religieuse : ce sont d'abord les lois de leur dieu qu'ils vont enfreindre.
Dans la seconde partie du roman, les bombardements qui s'intensifient leur permettent de s'évader à deux dans un havre campagnard, où là, ce sera la loi des hommes qui les rattrapera. "Ça porte un nom ce que tu as fait."
Reste, malgré le malaise, une écriture vraiment remarquable pour le premier roman d'un auteur de 17 ans.

Challenge Solidaire 2023
LC thématique novembre 2023 : "Videz vos PAL"
Challenge Départements (Haute-Loire)
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