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3,49

sur 121 notes
J ai découvert ce roman à 16 ans, et je l'avais adoré. Il m était resté totalement gravé dans le coeur et dans l âme.

En lisant un roman qui m a déçue mais dont le thème est similaire, j ai eu envie de le relire. l'auteur l a écrit a 17 ans, si bien que rien ne m a paru malsain malgré les faits. l'amour, le vrai, n a pas d âge ni de raison...

Denis a 14 ans, et étudie dans un collège très catholique, pendant la guerre. C est un adolescent turbulent, révolté mais gentil. Il a beaucoup de copains et ensemble, ils s amusent à rendre chèvre les surveillants. Un jour, alors qu il se rend à l hôpital pour soigner les malades en guise de retenue, il croise le regard d une religieuse, soeur Clothilde, de 26 ans. Elle a de grands yeux bleus, des traits lisses, un voile blanc couvre ses cheveux courts et bouclés. Denis se dit qu on ne peut pas être religieuse quand on a un si beau visage... Et elle devient une obsession. Il lui parle, veut la revoir, et cet amour n est pas à sens unique et malgré ses réticences, ses voeux et son âge, Soeur Clothilde cède...

Ce roman m avait fait tellement pleurer, adolescente, de par sa fin. Aujourd'hui je le referme avec nostalgie, mais heureuse de l avoir relu.

La plume de Japrisot dans ce roman est simple, repetitive, dynamique, rythmée, adolescente.

Rien ne m a choquée, car tous les actes des amants est filtré par le prisme de l amour. Peu importe l âge, peu importe sa vocation... Ils sont pris dans ce tourbillon de folie, dans cette découverte de l amour et du désir qui fait qu on souhaite qu ils puissent vivre leur histoire. On se prend au jeu, on comprend. La candeur, la naïveté de l auteur donne un vent de fraîcheur à ces pages que j ai tournées avec avidité.

J ai été écoeurée par la bêtise humaine, par la méchanceté des opposants, par l incompréhension et l impossible dialogue entre les deux parties.

On sent dans l'écriture un énervement contre la religion, contre les règles et les valeurs qui ne tolèrent aucune souplesse, aucune folie, aucun changement.

J ai aimé ce livre, et des années plus tard, je l aime autant.

Une perle !
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Il a 14 ans, elle 26. Ils s'aiment.
C'est très étrange, comme lecture ; parce qu'on entend bien le brouhaha du monde autour de cette simple intrigue, aujourd'hui comme en 1950 lors de sa parution, et que ça se lit avec malaise.
L'auteur avait alors 17 ans. Ceci explique peut-être cela : y a-t-il une part autobiographique ? Ou bien cela révèle-t-il plutôt un fantasme adolescent ?
Ou bien serait-ce une vraie réflexion sur la liberté et la morale, la religion et la culpabilité ?
"S'il n'y a pas d'enfer, je serai bien attrapé d'avoir gâché ma vie. Ça me fera un drôle de coup en me réveillant mort."
On est en 1943, dans une ville occupée, minée et bombardée : oui, on peut à chaque instant se réveiller mort. Ceci explique peut-être cet autre cela.
Au début du roman, il est élève chez les Jésuites, il est pieux et craint le péché. Mais sa foi lui est une joie, un bien-être. Et elle, elle est prof de latin et… religieuse : ce sont d'abord les lois de leur dieu qu'ils vont enfreindre.
Dans la seconde partie du roman, les bombardements qui s'intensifient leur permettent de s'évader à deux dans un havre campagnard, où là, ce sera la loi des hommes qui les rattrapera. "Ça porte un nom ce que tu as fait."
Reste, malgré le malaise, une écriture vraiment remarquable pour le premier roman d'un auteur de 17 ans.

Challenge Solidaire 2023
LC thématique novembre 2023 : "Videz vos PAL"
Challenge Départements (Haute-Loire)
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Sébastien Japrisot est un auteur de romans policiers dont les livres ont été adaptés au cinéma dans les années 60-70. J'ai toujours eu beaucoup de mal à lire un roman policier dont j'ai vu l'adaptation cinématographique : difficile de garder de l'intérêt quand on connaît le déroulement et la fin.

Les Mal partis a été publié en 1950 alors que l'auteur, Jean-Baptiste Rossi (*), n'avait que 18 ans. S'agissant d'un roman autobiographique au sujet sulphureux, il y a de quoi s'étonner de ce choix de le publier sur son vrai nom. le roman a été republié sous le pseudonyme
de Japrisot dans les années 1980, après l'adaptation cinématographique.

Le roman raconte les amours d'un garçon de 14 ans avec une religieuse de 26 ans à Marseille pendant l'occupation allemande à la fin de la seconde guerre mondiale.

On ne peut s'empêcher de penser au livre le Diable au corps de Raymond Radiguet publié en 1920 ou au Liseur de Bernhard Schlink.

Lu dans le cadre du challenge Solidaire 2023


(*) Sébastien Japrisot est un anagramme adopté comme nom de plume pour les romans policiers à partir des années 1960
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Pour un premier roman, je le trouve très réussi, il est certes moins connu que l'été meurtrier ou un long dimanche de fiançailles, et pourtant il est très intéressant.
Le récit met en avant une relation amoureuse controversée, de par l'âge et la situation de Clotilde. Cela rend cet amour encore plus beau, plus fort.
Faut-il écouter la raison ou son coeur ? la réponse semble simple et pourtant pas toujours facile quand on dépend de ses parents, de ses supérieurs.
Mais chacun sait que l'amour est plus fort que tout. Alors lisez cette belle aventure qui m'a émue.


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Sont-ils si mal partis ces deux jeunes gens qui découvrent ensemble l'amour et la passion ?
A la fin de la seconde guerre mondiale, Denis a quatorze ans, élève chahuteur et bagarreur, un rare jeudi où il n'est pas collé, il fait la connaissance de soeur Clotilde, jeune nonne de vingt-quatre ans. Aussi innocent l'un que l'autre, aussi purs dans leurs sentiments, ils tardent à comprendre ce qui leur arrive et que nous ne savons que trop bien. Comment être amoureuse lorsqu'on a prononcé ses voeux et épousé le Christ ? Comment vivre cette exaltation lorsqu'on est élève chez les pères jésuites ?
Le roman montre cet amour fou et ses conséquences insensées, cette pureté propre à l'enfance qui porte les deux jeunes gens et leur donne l'impression que tout est possible.
le lecteur est immédiatement emporté par la puissance de ce torrent qui balaie tout sur son passage, y compris le mépris et l'incompréhension qui ne quittent pas les yeux des adultes.
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Alors qu'il était lycéen, âgé de 17 ans, Sébastien Japrisot écrit ce très beau roman d'amour. N'ayant pourtant que peu d'attirance pour cette littérature, j'ai immédiatement été séduite par cette histoire qui sort des sentiers battus du banal roman sentimental.

En allant visiter les malades de l'hôpital comme le font la plupart des collégiens, Denis, quatorze ans, va rencontrer une jeune femme soeur Clotilde qui va, dès le premier regard, accaparer toutes ses pensées. C'est un amour fou, passionné et irraisonnable qui va naître entre eux. Un amour que la loi, la religion, la morale interdisent mais qui ne sera pas anéanti pour autant.

C'est un récit enflammé, dans le plus beau sens du terme, et porté par une plume magnifique qui a obtenu en 1966 le prix de l'Unanimité décerné par un jury composé de grandes figures du monde littéraire, comme Sartre et Aragon.

Challenge ABC 2020-2021
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Rendez-vous annuel de la rentrée littéraire. Moment capital pour ces nouveaux auteurs d'un premier roman ... Coup d'oeil soixante-dix ans en arrière avec cette pépite ...

Un premier roman d'amour fou, publié par un tout jeune homme en 1950 – Jean-Baptiste Rossi est alors âgé de 19 ans – cet écrivain et scénariste que nous connaissons mieux sous le pseudo de Sébastien Japrisot (Compartiment tueurs, la Dame dans l'auto, l'été meurtrier, Adieu l'ami, Un long dimanche de fiançailles … entre autres).

Un premier amour, flamboyant, absolu, partagé. Et surtout une transgression inimaginable.

Denis est externe dans un collège de jésuites à Marseille. L'histoire se déroule pendant l'année scolaire de sa quatrième, en 1943 – 44. C'est un beau garçon, grand et fort, à la chevelure blonde bouclée, bagarreur et faiseur d'embrouilles, mais excellent élève.

Fils unique, il étouffe entre son père comptable et sa mère obsédée par la tenue de son ménage … Sa vie est toute entière au collège : il y a des copains, en supporte assez bien la discipline pas si terrible des enseignants en soutane. Il n'a même pas 14 ans.

Il rencontre son premier amour : elle est jolie, élancée, avec des yeux immenses. Elle dira : "Je l'aime. Je ne sais plus comment je l'aime, ni pourquoi je l'aime, ni combien je l'aime. Mais je l'aime. J'existe. Je me sens bien. Je me sens mal. Je me crois bonne ou je me crois mauvaise, mais j'existe."

C'est le coup de foudre violent, immédiat, réciproque. Mais elle a 26 ans et est enseignante. Et surtout, soeur Clotilde est religieuse. C'est le scandale absolu. Tout s'oppose à cet amour éclatant : la famille, l'Eglise, le scandale des bien-pensants. Ils s'enfuient, on les rattrape, ils seront séparés …

En ces années d'occupation et de bombardements, que valent les principes ? Il faut se représenter, du côté des « grandes personnes » cette situation enflammée, insupportable, criminelle : la différence d'âge, le saccage de la scolarité de l'enfant, la perte de la foi, l'apprentissage du mensonge.

L'amour renverse les montagnes, dit-on ? La tendresse et la douceur, la pudeur et la délicatesse, l'éblouissement de cette première expérience sont partout présents dans cette narration encore empreinte d'enfance. Un roman maîtrisé, un style acéré et percutant, une histoire qu'on ne lâche pas.

Quel talent dans ce premier opus !

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Une histoire d'amour un peu perturbante entre une jeune religieuse (24 ans) et un garçon de 14 ans. Ils s'aiment envers et contre tout en une période trouble (pendant l'occupation lors de la 2ème guerre mondiale).
Un livre bien écrit, fort et touchant, très agréable à lire et prometteur puisque l'auteur n'a que 17 ans au moment où il l'écrit.
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Sébastien Japrisot est un auteur que je souhaite découvrir encore et encore ! Après avoir lu "Un long dimanche de fiancailles" que j'avais aimé sans plus, je me suis intéressée à ce livre : Les mal partis. Ce roman, Sébastien l'a écrit alors qu'il n'avait pas dix-huit ans et ça se ressent à travers l'écriture qui est très simple. Une écriture légère, fluide avec beaucoup de dialogues.
Et son contenu est très beau et bouleversant !

C'est l'histoire d'un jeune garçon de quatorze ans qui tombe amoureux d'une religieuse âgée de vingt-six ans. L'amour est réciproque et magnifique seulement, impossible et interdit au yeux de tout le monde. Mais, il continueront de vivre leur histoire en secret jusqu'au jour où la nouvelle se répandra. Les religieuses, les amis ainsi que les parents de Denis feront tout pour les séparer...

C'est une très belle histoire que j'ai adoré lire. On se sent très vite concerné par cette histoire d'amour qu'on suit jusqu'à la fin et, qui a été jusqu'à me faire pleurer. Peut-être car la fin n'était pas comme je l'imaginais ou bien parce qu'on s'attache aux deux personnages principaux. Les raisons sont multiples.
J'ai eu envie de le lire car je trouve l'histoire plutôt originale. C'est vrai une histoire d'amour entre une religieuse et un pré-ado, je n'en ai jamais vu beaucoup, voir pas du tout. C'est donc un roman que je vous conseille !


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Les Allemands occupent la France mais ce n'est pas le sujet principal de ce roman. Il a 14 ans et est tombé fou amoureux d'une jeune nonne de 26 ans, alors la guerre il n'en a rien à faire. Immoral, interdit, cet amour prend pourtant toute la place.
Je n'ai pas vu l'adaptation cinématographique mais je serai curieuse de savoir ce que cela donne, car je n'ai pas beaucoup aimé le roman. Pourtant il se lit rapidement, mais je l'ai trouvé trop naïf et ennuyeux à mon goût… Je crois me rappeler avoir eu le même sentiment (d'ennui) avec le roman « un long dimanche de fiançailles » alors que j'ai bien aimé le film. Au final, déception pour moi que cette histoire mais j'essaierai de voir le film.
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