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Critique de umezzu


umezzu
07 septembre 2016
J'ai lu cette série dans le désordre total : le dytique formé des tomes 3 et 4 d'abord, puis les tomes 5 et 6, et maintenant retour aux origines avec le tome premier. Avec cette progression, pas de surprise avec le dessin de Jarbinet, ni avec sa façon d'introduire les personnages.
Ce qui est d'ailleurs la fonction principale de cette première partie. Hiver 44, Est de la France, le sol est gelé, la ligne de front mouvante. Luther et son petit groupe de GI sont perdus derrière les lignes allemandes. Ils rencontrent deux jeunes enfants juifs en fuite : Rachel et Louis. Louis qui se refuse à abandonner sa kippa, le seul lien qui lui reste de son père dont il ne sait s'il va le revoir un jour. Luther, tourmenté depuis le débarquement par une erreur commise qui a coûté la vie à des civils s'encombre de ces deux gamins. Tous se retrouvent chez Gabrielle, une jeune femme qui maintient la ferme familiale comme elle peut, son frère et son ami ayant été incorporés dans l'armée allemande. Et justement un groupe de SS, indifférents aux opérations avoisinantes, fouille les environs à la recherche d'un déserteur.
On sent que Jarbinet prépare son tome 2, qu'il avance ses personnages et met en place les bases du drame à venir. Il faut un peu de temps pour bien comprendre qui est qui, mais on voit vite où Jarbinet veut en venir. Il y a forcément quelque chose au delà de cette présentation et de ces simples scènes sur la (sur)vie de civils, victimes d'une guerre qui rugit au fond de leur champs.
Tout cela est bien rendu, prenant. Place maintenant à l'acte deux et au drame.
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