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Critique de folivier


Pourquoi 515 pages, dans l'édition Folio ? et pourquoi pas 1000, 5000, 100 ou deux pages, une nouvelle ou un roman fleuve qui ne s'arrêterait jamais. C'est ce que je me suis dit en arrivant à la fin de univers, univers. Avec un profond soulagement d'avoir réussi à aller au bout de cet exercice de littérature un peu roboratif.
Tout au long de ma lecture je m'interrogeais sur la manière dont je devais entrer dans ce texte. Lire par petite goulée, les chapitres étant très courts, les prendre comme de petites nouvelles, ou bien plonger en apnée et se laisser capter par ce manège incessant et virevoltant du défilement des univers, des personnalités, des brèves histoires, de ces flashs de vie que nous racontent Régis Jauffret. Je ne pense pas avoir trouver la bonne technique et j'ai oscillé en permanence entre ces deux approches en reposant le livre lorsque je constatais que je finissais par avoir le tournis faute de pouvoir s'accrocher à une personne, en finissant par coulée dans ces univers toujours instables, toujours fuyants
Mais finalement ce qui m'a le plus gêné dans ce texte c'est le bruit de fond, le fil conducteur de tout ces univers : la tristesse, le manque d'espoir. Tout finalement sombrant systématiquement dans le glauque, le sordide, la déchéance. Que de suicides dans ce texte, que de morts violentes, que de ruptures, de relations amoureuses déçues
La première phrase du texte résume et illustre parfaitement le roman :
"Vous vous souvenez de votre enfance. Votre mère aux cheveux filasse, au teint rouge, qui criait après vous toute la journée comme un paysan du Paraguay après sa bourrique. Et votre père écrasé devant le téléviseur, marmonnant des imbécilités contre les personnages qui barbotaient à l'intérieur"
Et la fin du roman, répond pour partie à mon interrogation :
"Un roman décède de mort subite
Les livres meurent debout"
Finalement, un long moment de lecture pas très agréable, mais intéressant pour l'exercice littéraire.
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