Le 25 juillet 1914
Jean Jaurès vient prêter main forte à Marius Moutet candidat socialiste aux élections législatives à Lyon-Vaise. La salle est pleine à craquer. L'heure est grave et Jaurès a du mal à tenir des propos rassurants. Il récapitule de manière très pédagogique le mécanisme fatal des alliances qui conduira à l'embrasement. Il rappelle la responsabilité de la France qui, en pénétrant par la force au Maroc a conduit les autres à faire de même (l'Autriche en Bosnie, L'Italie en Tripolitaine). "Chaque peuple paraît avec sa petite torche à la main et maintenant voilà l'incendie". il dénonce "la sournoiserie et la brutalité de la diplomatie allemande et la duplicité de la diplomatie russe". Résultat l'Europe se débat en plein cauchemar. Il sait que ce sera une boucherie. Il lance un appel désespéré aux prolétaires européens à s'unir "pour que le battement de leur coeurs écarte l'horrible cauchemar".
Trois jours après, le 28 juillet, la guerre est déclenchée au prétexte de l'assassinat de l"archiduc François-Ferdinand à Sarajevo.
Cinq jours après, le 31 juillet, Jaurès est assassiné.
La guerre durera plus de quatre ans. On estime qu'elle aura causé la mort de vingt millions de personnes.
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