AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de TheWind


Quel livre, mes amis, quel livre !

Je suis rentrée dans ce pavé par la petite porte, un peu craintive, mais je m'y suis sentie tellement bien que j'ai installé mes pénates dans un petit coin de Ciudalia et maintenant que j'ai fini d'écouter Benvenuto me raconter son histoire, je n'ai plus du tout envie de quitter les lieux.
Il m'a quasiment ensorcelée...l'enfoiré !

D'ailleurs, ce livre me va tellement comme un gant que je me suis même demandée s'il n'avait pas été écrit rien que pour moi ! Un peu présomptueux, non ? Un rapide regard aux autres critiques a eu tôt fait de chasser cette idée de mon esprit...

Tout me plaît dans ce roman, absolument tout ! Il n'y a rien à jeter.
Le style de la narration,la description des lieux, la cadence soutenue de l'action, les personnages...et bien sûr notre serviteur: don Benvenuto Gesufal !

Ce héros -enfin quand je dis héros, je me comprends- est tout bonnement passionnant !
Homme de l'ombre, spadassin, membre de la Guilde des Chuchoteurs, il est aussi homme de main du Podestat de la République, Leonide Ducatore. Pour faire court, son métier c'est d 'éliminer les gêneurs. Il tue promptement, sans aucune pitié, sans une once de remords. Une vraie brute, quoi ! Quand on y regarde de plus près, c'est une réelle torture de s'attacher à un individu de cette envergure. Parce que lui, il ne se gênera pas pour vous balancer toutes les saloperies qui lui passent par la tête pour vous détourner de son chemin, voire vous placer délicatement sa dague entre les omoplates.
Et pourtant, sa gouaille, son humour caustique, son intelligence, son talent, sa bravoure et sa ténacité font de ce sombre soudard un personnage captivant !

Une fois ferrée -et croyez-moi dès la fin du premier chapitre on mord à l'hameçon – j'ai suivi cette crapule dans toutes les ruelles sombres de Ciudalia, assisté à tous les coups bas, à tous les traquenards, participé à toutes les batailles. Mais, n'allez pas croire que Gagner la guerre n'est qu'un roman de castagne. le canevas de cette histoire, c'est surtout un entrelacs de complots politiques dans un Royaume imaginaire s'apparentant à la Rome Antique et dont le décor s'inspire largement de la Renaissance italienne. On y trouve aussi pour agrémenter le tout, un peu de magie avec des sorciers et même des elfes. D'ailleurs, ce côté « fantastique » pourrait paraître un peu saugrenu dans le contexte de l'histoire mais bien au contraire, il s'y intègre naturellement.

Voilà, Gagner la guerre fut une lecture époustouflante. Je l'ai lu rapidement, trop rapidement sans doute. Un peu comme on lit une BD pour la première fois.
Et comme pour une BD, je n'ai qu'une envie maintenant que je connais l'histoire, y revenir pour me délecter de chaque passage, pour découvrir les petites perles qui ornent le récit insidieusement, les jeux de mots sur les noms des personnages et des lieux, les insinuations qu'on ne saisit pas au premier abord, tout simplement parce qu'on ne connaît pas encore ce qui va suivre.
Mais, avant de revenir à Gagner la guerre, je vais sans doute fouiller du côté des autres livres de Jaworski. Je ne connaissais pas cet auteur avant cela. Il m'a tout simplement bluffée. Je ne vais pas le lâcher de sitôt !


Commenter  J’apprécie          9018



Ont apprécié cette critique (77)voir plus




{* *}