AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Seraphita


Voilà 9 années que Bellovèse s'est rallié à son oncle, le Haut-Roi Ambigat, et sa cour. Les années ont passé et, avec elles, la force et l'aura du Haut-Roi ont décru. Les mauvais sorts s'acharnent sur le royaume de la Celtique : Ambigat a perdu ses jeunes fils ; les récoltes périclitent, les troupeaux sont malades. Alors quand le frère de Bellovèse, Ségovèse, entraîne l'armée royale dans la chasse d'un cerf convoité et que celle-ci se solde par un échec, le poison du doute commence à instiller ses miasmes dans l'esprit de Bellovèse : quel parti prendra-t-il ? Celui de son oncle qui a pourtant tué son père et mis sa propre vie en péril ? Ou celui de forces plus jeunes qui veulent éclipser le souverain vieillissant ? La chasse royale vient de s'ouvrir…

Avec ce deuxième tome, Jean-Philippe Jaworski poursuit le cycle des « Rois du monde » et approfondit l'univers d'une Gaule Celtique dont il rend avec brio la rudesse et la dureté.
Voilà un deuxième tome qui se hisse largement à la hauteur du premier et qui nous captive d'emblée. On replonge sans difficulté dans ce monde où la frontière entre le réel et le surnaturel reste poreuse, où la brume noie les contours des forêts d'un halo duquel des créatures fantasmagoriques surgissent, çà et là.

Entre narration historique et magie, l'intrigue suit la chronologie des événements, contrairement au premier tome qui opérait des allers-retours entre diverses époques de la vie de Bellovèse. Elle s'attache aux rivalités de pouvoir entre rois de la Gaule Celtique et aux trahisons qui se dessinent jusqu'à leur mise en oeuvre, le tout en adoptant le point de vue narratif de Bellovèse. L'auteur traduit bien ses doutes, son ambivalence à l'instant de devoir choisir son parti, son attachement à Sumarios, son presque père qui l'a élevé.

L'ensemble se lit d'une traite, grâce à la plume magistrale d'un auteur qui sait la travailler au plus proche des effets qu'il veut donner. le vocabulaire soigné et érudit n'empêche pas la compréhension, bien au contraire, il donne une densité et un brillant au propos. de belles envolées lyriques et poétiques accentuent les émotions ressenties par les personnages et l'on chevauche aux côtés de Bellovèse dans des forêts touffues qui abritent bien des énigmes, jusqu'au final marqué - tout comme pour le premier tome - d'une acmé d'événements qui donne envie de lire, sans tarder, le tome suivant…
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}