Le pays de l'Eruin Dulea est aujourd'hui entièrement aux mains du mage Bedlam. Aucun résistance n'est plus présente, les héritiers du sang d'Averus Sudenne sont tous morts ou hors d'état de nuire, la complainte des landes perdues ne risque pas de se faire entendre, l'usurpateur n'a rien à craindre. Mais c'est sans compter sur Seamus, guerrier-du-pardon, Lord of Mercy, qui accoste Eruin Dulea à la recherche d'un héritier du sang des Sudenne. Un héritier ou une héritière…
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Lu il y a plus d'un an, je relis avec plaisir ce premier tome intitulé Sioban et qui fait la part belle à cette jeune fille, loin des canons du genre, plutôt dans le style guerrière que couturière. Minée par la mort de son père et le remariage de sa mère, elle se prend à rêver de liberté et de légendes, elle se verrait bien en libératrice du pays.
Si l'intrigue n'est pas des plus novatrices (gentils, méchants, héritages, bâtards et magiciens) elle est complexe à souhaits et présentée d'une manière très plaisante. On en apprend plus au fur et à mesure sans avoir à faire face à un didacticiel niais ou inopiné. C'est, à mon sens, la force de ce récit initial qui sait impliquer son lecteur et le happer dans son univers d'une manière très fluide.
À côté de cela, les personnages sont assez caricaturaux mais servent bien le scénario. On a vraiment envie d'en savoir plus sur les mystérieux guerriers du pardon, sur la vraie nature de Lord Blackmore, sur l'énigmatique et maléfique mage Bedlam, ou sur la grand-mère de Sioban, Laetitia, demi-sœur de l'usurpateur…
Les dessins de Rosinski sont plutôt plaisants même si ça n'est pas mon dessinateur préféré.
Je revois donc un peu ma note à la hausse (4* et non 3) et m'étonne de ma critique initiale que, dans un soucis d'honnêteté, et parce que je n'avais même pas le souvenir de l'avoir rédigée, je laisse ci-dessous pour qui voudrait la relire ;)
Critique initiale, 22/12/15, 3*
Sioban, jeune fille de sang royal, n'accepte pas que sa mère, veuve, se remarie avec son oncle afin d'assurer leur protection face au mage Bedlam responsable de la mort de son père. Elle n'espère qu'une chose : que les légendes qui évoquent la Complainte des Landes perdues disent vrai. Elle pourrait ainsi accomplir son destin.
Ce premier tome m'a plutôt déçu. Tout d'abord, le style graphique n'est pas à mon goût ; ensuite, j'ai trouvé certaines répliques ou situations trop caricaturales et déplaisantes à souhait (le maître d'arme bourru ; la vieille gouvernante rondouillarde ; la fillette têtue mais qui pleure en cachette son papa disparu, etc. ). Pourtant, certaines idées sont très intéressantes et font que je continuerai à lire la suite. Mention spéciale pour les nouveautés ou situations qui sortent de l'ordinaire telles le vin des renoncements, le côté énigmatique de Lord Blackmore et son côté voyeur/pervers ; Scalag que je n'ai pas pu me pifrer dès la première planche où il apparait (bien fait pour sa tronche) ; les guerriers du pardon ; l'idée de la complainte.
Cette saga méritera peut-être le détour et semble prometteuse même si, pour l'instant, je ne lui fais pas entièrement confiance.
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