Complainte des Landes perdues - Cycle 1, tome 1 : Sioban

Ils sont furieux ! Et je les comprends ! Tuer son hôte n'est pas vraiment un geste des plus hospitaliers...

Les humains réclament protection. Les dieux réclament fidélité. Que la fidélité de chacun soit la fidélité de tous...

- Tu as encore maigri... Je te vois pourtant manger à ta faim...
- Pour gagner de l'ampleur, il faut avoir le cœur en paix. Je n'ai pas le cœur en paix.

Les dieux et les déesses sont cruels ! Ils se jouent de nos espoirs...
Peut-être n’entendrons-nous jamais la complainte, la complainte des Landes perdues.

Pas d'apitoiement, pas de plainte ni de complainte, mais une vérité qui pèse lourd, bien plus lourd qu'un excédent de bagages.

Oh, doucement la donzelle ! Vieux ne suis ni en mon âme ni en vigueur, tu devrais le savoir...

Qu'est ce qui fait du bien ?...D'avoir tué un homme ou de te laver le corps de son sang ?

Il m'épousa. Et tu naquis. Temps de douce quiétude, de bonheur tranquille où le rire d'un enfant prenait plus d'importance que le fracas des armes... Est-ce ma mémoire ou la nostalgie ?... Il me semble qu'il faisait toujours beau, en ce temps-là...

-C'est trop dangereux! Nous allons nous faire repérer comme des enfants...
-Eh bien, n'est ce pas un enfant que nous allons rechercher? Et les enfants entre eux ne se reconnaissent-ils pas de loin? ...

Je me souviens surtout de votre arrogance... et de votre muflerie !