Cet après-midi-là, M ; Maxwell ne cessa d’opiner du chef tandis que Miss McLendon expliquait ce que signifiait l’arrêt Brown : la ségrégation dans les établissements scolaires était désormais abolie et les enfants nègres pourraient s’asseoir avec les enfants blancs dans les mêmes salles de classe. Les enfants blancs ne pourraient plus cracher par les fenêtres de leurs autocars sur les enfants nègres qui devaient marcher à travers la campagne pour aller à l’école. En outre, il n’y aurait plus de manuels hors d’usage avec les couvertures et les pages abîmées, voire arrachées. Un jour, il y aurait même des Nègres qui enseigneraient à des enfants blancs – tout allait changer !
Nous savons que certains ont été contraints de quitter l’Afrique, capturés par des hommes qui depuis longtemps bafouaient la chair humaine. Des Africains qui en enlevaient d’autres et les gardaient pour eux. Des Africains qui enlevaient des êtres et les vendaient à des Européens qui les emmenaient de l’autre côté de l’eau, les humiliaient et parfois les torturaient toute leur vie. Nous connaissons le destin de ceux à la peau très sombre qui jamais ne retourneraient chez eux.
Nous savons que certains ont été contraints de quitter l'Afrique, capturés par des hommes qui depuis longtemps bafouaient la chair humaine. Des Africains qui en enlevaient d'autres et les gardaient pour eux. Des Africains qui enlevaient des êtres et les vendaient à des Européens qui les emmenaient de l'autre côté de l'eau, les humiliaient et parfois les torturaient durant toute leur vie. Nous connaissons le destin de ceux à la peau très sombre qui jamais ne retourneraient chez eux.
Ce n’est pas en maintenant les faibles dans la faiblesse que nous devenons plus puissants, mais en permettant aux faibles de devenir libres et forts. (W. E. B. Du Bois, Darkwater: Voices from Within the Veil
Même dans un lieu de douleur, le temps passe. Même dans un lieu de joie. Rien n’empêche la vie de continuer, il ne faut pas croire, car il y a des enfants partout. Et les enfants sont la vie ; ils perpétuent la beauté de leurs mères.
C'est une sensation bizarre, cette conscience dédoublée, ce sentiment de constamment se regarder par les yeux d'un autre, de mesurer son âme à l'aune d'un monde qui vous considère comme un spectacle, avec un amusement teinté de pitié méprisante. Chacun sent constamment sa nature double - un Américain, un Noir ; deux âmes, deux pensées, deux luttes irréconciliables; deux idéaux en guerre dans un seul corps noir, que seul sa force inébranlable prévient de la déchirure.
- W. E. B. Du Bois,
« Sur nos luttes spirituelles »,
Les Âmes du peuple noir
Nous sommes le sol, le territoire. La langue qui se délie et trébuche sur le nom des morts en osant raconter les histoires de la lignée d'une femme. Son peuple et ses souillures, ses arbres, son eau. (Incipit)
Ma mère ne s'intéressait guère à l'art. Elle avait plutôt tendance à utiliser les livres pour la décoration : des étagères de livres occupaient un mur de notre salon. C'étaient les anciens propriétaires qui les avaient installées, et lorsque l'agent immobilier avait fait visiter la maison à ma mère et qu'elle avait vu ces étagères, elle avait aussitôt fait une offre.
Je voudrais que tu réfléchisses au fait qu'attaquer quelqu'un qui ne se défend pas fait de toi une brute.
Je ne vois pas pourquoi vous les femmes vous avez besoin de ce féminisme (…) si vous avez un mec bien qui paie les factures et qui assure.