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Évidemment à la lecture de ce roman policier, prix du quai des Orfèvres 2004, on aimerait rebaptiser l'ouvrage les serments d'hypocrites. Ce policier classique dans la forme, pas folichon côté écriture, tourne autour d'un meurtre commis dans l'enceinte d'un CHU.
Les suspects ont manifestement des liens personnels et / ou professionnels avec la victime. Le climat du service de gynécologie-obstétrique ne tarde pas à se dégrader d'autant qu'un nouveau meurtre y est commis. Le duo de policier chargé de l'enquête comprend une jeune femme, Stéphane Brandoni, un peu vive, dont la soeur Cécile est justement interne dans ce service. Un appui important pour mieux percer les petits secrets, coucheries et jalousies, qui animent le service.

Le livre a beaucoup vieilli. Déjà en 2004, il n'était plus si récent que cela, puisque des éléments du récit laissent penser qu'il a été écrit vers 1996. Le climat décrit est celui d'un service hospitalier, avec son grand patron, qui se sent au dessus de toutes remarques, le corps médical, qui tente de faire son travail, et des patients parfois véhéments. Dans une ville de province moyenne – l'auteur ne donne pas de nom précis, mais il s'agit de toute évidence de Caen - cette série de meurtres fait jaser.
Il y a un côté Claude Chabrol dans cette histoire, peuplée de bourgeois satisfaits et d'un petit personnel féminin qui accepterait le droit de cuissage des chefs.
L'ouvrage se laisse lire, paraît parfois un peu facile, mais Sylvie M. Jema a l'habilité de ne pas placer toute son intrigue autour d'une seule théorie. Reste que le rebondissement final est un peu téléguidé et que le tout est aujourd'hui ringardisé.
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Voilà un livre que je ressors de derrière les fagots. Bien planqué qu'il était au fin fond de ma bibliothèque.
Avec « Les sarments d'Hippocrate » C'est la deuxième fois que je rencontre Stephane Brandoni et Amaury Pujol de Ronsac. J'avais lu, « Brandoni's blues » il y a fort longtemps mais pour une autre raison, un challenge » fictions et polars Gay et Lesbiens » c'était il y a presque 20 ans, il y a prescription maintenant, même si je crois bien que je vais ressortir mes fiches lectures et vous parler bientôt si j'en trouve le temps de « »Brandoni's blues »
Mais revenant à notre polar, alors que que nous raconte « Les sarments d'Hippocrate »
Cyprien Desseauve est le patron du service de gynécologie-obstétrique du CHU. Il reçoit depuis deux mois des lettre anonymes de plus en plus obsédantes, de plus en plus menaçantes…
Élu local, Desseauve est pourtant une personnalité établie et respectée dans la région. Il est marié à Geneviève et à eu six beau enfant. Cette homme brillant, et pourtant habituellement si sûr de lui. Oui mais voilà après les menaces c'est la secrétaire du professeur, Bénédicte qui est retrouvée morte. Et dans le service ça jase. Et oui on prête au professeur une liaison avec la victime. D'ailleurs on le sait, c'est un coureur, il collectionne les aventures. de là à dire que sa femme s'en accommode… Car visiblement derrière les convenances et les apparences se cachent bien des secrets. Et c'est ce qui est plaisant dans ce petit polar. C'est la critique sociale que fait l'auteure de cette bourgeoisie de province bon teint qui se croit au dessus de la mêlée. Des intouchables en quelques sortes….On aime le ton détaché de Sylvie M Jema quand elle se fait spectatrice de cette société surfaite.
On aime aussi le ton très ironique qu'elle prend pour décrire le fonctionnement d'un grand service d'un hôpital universitaire. Les jeux de pouvoir qui si exercent. Les petites mesquineries du quotidiens. Quand le chef de service mène son équipe d'une main de fer sans considération pour les problèmes de son personnel. Avec lui il faut que ça tourne et que ça saute. Et justement tout le monde ne succombe pas au charme du grand ponte. C'est le cas de Cécile Brandoni, interne dans le service de monsieur Cyprien Desseauve. Aussi pour tenter de séduire la convoité, il décide de faire appel à la police et comme il a un peu d'influence dans sa ville et aussi quelques amis bien placé, il demande a se que soit le lieutenant Brandoni qui soit saisi de l'affaire. Mais le lieutenant Brandoni enquête avec le capitaine Pujol de Ronsac. Et notre duo vont être amener à démêler des situations bien complexe surtout qu'à son tour le professeur Desseauve est assassiné, il ne fait aucune doute. Aussi, Stephane Brandoni et Amaury Pujol de Ronsac vont être amenés à fouiller dans les affaires des notables de la région. Et là ça sent pas toujours très bon.
Bref on va suivre pas à pas leurs enquêtes, on va suivre chaque piste avec eux. On va être aussi au plus près du travail de nos policier. Forcément on est là dans un manuscrit qui concoure pour le prix du quai des Orfèvres. Et vous le savez, pour désigner le lauréat, le jury composés de policiers, magistrats, avocats et journalistes se détermine sur le réalisme et la crédibilité de l'histoire en matière de fonctionnement de la police et de la justice françaises. Et ici ce critère est respecté.
Voilà qui nous donne un roman policier classique avec une dimension et critique social et dans un univers médical. C'est bien fait, même si le suspense n'est pas toujours au rendez-vous, ça se lit vite et plaisamment, surtout que Sylvie M. Jema nous entraîne au coeur d'un milieu dont elle connaît à merveille les pratiques et les secrets ce qui donne la saveur de ce petit polar fort sympathique.
Ce que j'ai aimé aussi c'est les rapports de famille chez les Brandoni, la fratrie je devrait dire sororie, car Stephane a deux soeurs, j'ai aimé aussi les liens qu'entretiennes les enfants et leur parents. Il y a chez eux de la chaleur et de l'amour familial qui fait du bien. Et puis on s'attache aux personnages, surtout à nos deux flics et surtout pour ma part à Stéphane….
J'avoue j'ai préféreré « Brandoni's blues » mais je vous le disais, Les sarments d'Hippocrate s'il n'est pas le polar de l'année et qu'il ne me restera pas en mémoire a été une lecture sympathique et agréable pour tout ce que j'ai cité plus haut !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Petit livre commencé en attendant la masse critique, et terminé le jour où elle est arrivée.
Récit policier sur fond médical, avec plusieurs protagonistes, des liens plus ou moins serrés entre eux et, au milieu, un mort...
"Drôle de métier : à la fois mélange de technique, logique, raisonnement, savoir-faire, mais aussi de non-dit, d'impalpable et d'émotions."
Le thème est assez bateau, le style relativement moyen, on se doute assez vite de la conclusion, mais le point fort de ce récit réside dans les différentes subtilités et surprises de cette conclusion.
Ce ne sera pas mon livre préféré depuis ce début d'année, mais ce fut l'occasion d'une lecture agréable et d'un bon moment de détente.
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J'ai le plus grand respect pour la notion de "Prix du quai des orfèvres". La preuve, je les achète régulièrement. Parfois, cependant je me pose des questions : Quels sont véritablement les critères de notation, de jugement qui conduisent à la décision finale ? S'agit-il du style d'écriture, de l'énigme, de l'originalité, du moins pire de la sélection ?
Je ne sais toujours pas. On est là face à un roman "bourgeois", qui se passe dans un milieu un peu spécialisé ( On dirait une série télévisée).
Le roman n'est pas mal écrit, il est documenté (l'auteur connait particulièrement bien ce milieu) . L'intrigue est relativement bien construite, mais tout cela m'a laissé une impression "aseptisée" (Je suis confus de ce pauvre "mot") .
Je ne déconseille pas ce lire, mais je suis plein de questions après sa lecture.
A vous de juger.
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Ce livre a reçu le prix du quai des Orfèvres en 2004 Est-ce mérité ?
Personnellement, je n'ai pas du tout aimé le final, qui n'en finit plus, et ça gâche tout : J'ai trouvé que c'était vraiment n'importe quoi : ce n'est vraiment pas une bonne cuvée ! J'ai été très déçu.
Cependant, je comprends celles et ceux qui ont apprécié le livre; pourquoi pas ?
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Dans cette grande ville de Bretagne, le professeur Cyprien Desseauve dirige le département de gynécologie-obstétrique d'une main de fer. Mais, depuis deux mois, il reçoit très régulièrement des lettres de menaces qui l'horripilent au plus haut point. Il décide alors d'en faire part à la police… Il paraît que la jolie petite interne qui lui résiste a de la famille dans les forces de l'ordre, ça devrait lui permettre d'opérer un rapprochement… Au même moment, sa secrétaire et maîtresse attitrée décède brutalement. Suicide, mort naturelle ou meurtre ? Difficile de savoir. Dès lors, rien ne va plus dans le département : les rumeurs vont bon train, l'angoisse domine et la belle image du professeur s'effrite. Car il semblerait bien que, sous ses airs de famille parfaite, la famille Desseauve cache de bien vilains secrets…

Au delà de l'enquête policière, ce qui m'a plu dans ce roman, c'est le ton volontairement ironique qu'utilise le narrateur pour décrire les drames qui se jouent au CHU. Il se moque bien volontiers de cette bourgeoisie imbue d'elle-même qui se croit à l'abri de tout scandale. Il appuie également sur les nombreux stéréotypes qui fondent traditionnellement le genre : le partenariat complice entre les policiers (un homme et une femme), la jolie femme flic au caractère bien trempé et à la vie personnelle tumultueuse, l'emploi fréquent du nom de famille pour désigner les personnes dont on parle, etc.

La structure de ce roman le rend également très dynamique : chaque nouveau paragraphe, au sein d'un même chapitre, dépeint les aventures d'un personnage différent. Cela donne un petit côté cinématographique au roman dans lequel les plans sont multipliés. Parfois, cela peut être déroutant : le lecteur n'a pas le temps de s'installer auprès d'un personnage qu'il change déjà de perspective mais globalement, cet agencement est un atout.

Les protagonistes, quant à eux, sont fort stéréotypés et leur psychologie assez peu fouillée :

le professeur Desseauve, archétype du bourgeois arriviste et imbu de lui-même ;
les soeurs Brandoni sont évidemment belles et limite adulées pour tous leurs condisciples ;
le méchant flic frustré et peu scrupuleux qui jalouse les autres ;
la secrétaire revêche, au physique plus qu'austère.
Bref, l'auteure y va à fond ! Mais c'est justement tout ce côté caricatural qui rend la lecture facile et agréable.

Enfin, j'ai trouvé l'intrigue assez bien ficelée même si quelques éléments sautent assez vite aux yeux du lecteur [et je me demande même si ce n'est pas volontaire parfois, tellement il semble y avoir un panneau lumineux au-dessus de certains indices disant « retiens-moi, je suis important pour la suite !« ]. le retournement de situation final m'a vraiment surprise et m'a fait oublier le côté horripilant des éléments trop attendus.

Une lecture agréable et originale que je vous conseille si vous appréciez les policiers ou l'environnement hospitalier.
Lien : http://www.maghily.be/2015/0..
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Dans le cadre de mon p'tit challenge perso : lire tous les "Quais des orfèvres"...

(oui, oui je sais j'en suis loin, très loin même !)

J'ai lu le prix attribué en 2004 :

"Les sarments d'Hippocrate"

L'action se situe en Normandie dans un mileu aisé.

Le chef de service gynéco reçoit depuis plusieurs jours des lettres anonymes menaçantes.

Mais ce coureur de jupons invétéré est peut-être la cible d'un mari jaloux.

Dans le même temps la jeune interne en obstétrique, Cécile Brandoni découvre le cadavre de la secrétaire du "patron".

Et les crimes vont se succéder...

Et cet univers bien aseptisé va révéler toutes ses bassesses, ses trahisons...

L'auteur nous entraîne dans un mileu bourgeois, feutré, là où les femmes trompent leur mari par ennui, où les enfants grandissent dans l'ombre de leurs parents et se voient imposer leur choix de vie.

Là enfin où l'ambition peut ravager des vies.

Sylvie M. Jema connaît bien le mileu hospitalier car elle est elle-même médecin et elle nous décrit ce "monde" avec réalisme.
Elle nous embrouille à ravir, plusieurs ficelles sont tirées mais l'auteur démêle très bien son écheveau...

c'est pour moi un polar bien ficelé ;-)

La prescription est respectée : rythme et rebondissements !

Merci Docteur !
Lien : http://jazz-crime.over-blog...
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Le roman est facile à lire, cependant la manière de raconter et même le déroulé de l'histoire font terriblement vieillots et c'est très gênant pour la lecture du livre. L'intrigue policière est très classique, c'est dommage, car le trio de soeurs est prometteur.
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Le milieu médical pour un polar m'est inédit, ça fait toujours plaisir de découvrir de nouveaux horizons dans ce genre. le roman est bon mais ne m'a pas plu plus que ça. Un prix du Quai des orfèvres pour moi, cela signifie que ça plaît aux professionnels et que le roman respect un certain nombre de codes or, je trouve, qu'il y a des facilités un peu grossières et que le mélange entre la réalité et la fiction n'est pas bien mixée. Quelques longueurs sont présentes mais globalement il se lit vite et facilement.
Les personnages, des enquêteurs au personnel hospitalier sonne faux selon moi, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'intrigue. Cette dernière est plutôt simple, des lettres de menaces arrivent dans un CHU, l'enquête soulève les trahisons, les adultères présentes passées et futures, ça m'a plu ce côté global de la problématique et ça permet aussi de bien connaître les personnages.
Bon mais sans plus.
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J'ai aimé le lire, j'ai aimé son ambiance, et certaines trouvailles de l'auteur, mais honnêtement, je pense que ce n'est pas un très bon polar.

Il y a de bonnes choses. D'abord, Sylvie M Jema, médecin elle-même, s'attarde sur certains aspects médicaux intéressants: les symptômes d'une fausse couche, par exemple, (personnellement, je ne les connaissais pas).
La famille Brandoni est chaleureuse. Certains passages, (lorsque les trois soeurs sont ensemble, ou que Stéphane et ses parents discutent justement de la famille), sont des passages divertissants pour le lecteur.
Sylvie M. Jema arrive à faire en même temps un comique de situation, et une espèce de mini-tragédie. La même série d'événements est à la fois tragique et presque comique: c'est la découverte des cadavres par la même personne. C'est tragique, surtout que le lecteur éprouve de la sympathie pour ce personnage. Mais je n'ai pu m'empêcher de sourire en pensant: "Ah, c'est encore elle qui va trouver le cadavre!"
Enfin, quelque chose m'a touchée, mais cela ne touchera pas tout le monde. C'est l'attachement de Stéphane pour sa chatte siamoise.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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