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Critique de Malivriotheque


François Villon croupit dans sa cellule de condamné. Mais un prêtre vient le chercher : il a une mission pour lui, le roi Louis XI le gracie. Villon et son comparse Colin doivent appâter un imprimeur pour le compte du souverain français qui tente de défier l'Inquisition en soutenant l'impression d'ouvrages prohibés. Mais leur tâche ne s'arrête pas là : avant même de s'en rendre compte, ils sont envoyés en Terre Sainte pour rencontrer le groupe qui gère la guerre de la connaissance contre l'église de Rome : la confrérie des chasseurs de livres...

Quand l'Histoire laisse un blanc, l'histoire prend le dessus, son auteur embarquant le personnage historique en question dans une aventure ésotérique non avouée plutôt alambiquée. Oh, cela se lit bien, le récit est documenté, détaillé, mais il manque cette petite étincelle qui fait qu'on est content de retrouver le livre après une journée de travail. le problème de ce roman, c'est ses trop nombreux personnages, son intrigue un peu dure à suivre qui s'envole un peu dans tous les sens, ses implications théologiques et historiques qu'il faut bien comprendre pour resituer le contexte politico-religieux de l'époque. La confrérie n'est finalement pas tout à fait au centre du récit, et c'est ce qui peut sans doute déstabiliser le lecteur qui a plus affaire à un voyage presque initiatique et conspirateur qu'à une vraie quête d'ouvrages. le titre en cela est un peu traître, quoique la quatrième de couverture laisse moins dans la nébulosité... Finalement, il est beaucoup plus question de la dernière parole de Jésus et de faire vaciller le Vatican et sa foi inquisitrice que de sauver des livres du bûcher.
La fin est un peu surfaite, avec le bâtard en route et la "liberté" rendue à la soi-disant parole divine ; sans compter ce prénom, Aïcha, que notre bon ami Khaled a tué à l'été 1996 et dont on ne peut s'empêcher de fredonner les paroles dès lors que l'auteur s'évertue à doubler ledit prénom plusieurs fois comme dans le refrain de la chanson, de quoi faucher en un clin d'oeil sa concentration et flinguer le paragraphe, que dis-je ? les quatre pages suivantes... Certains devraient vraiment réfléchir avant de zigouiller un nom pour la vie !
En bref, un roman sympa, sans réel plus. Dommage. Allez, au moins il nous en reste... "Aïcha, Aïcha, regarde-moi !"
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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