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Critique de saigneurdeguerre


Oyez ! Oyez ! Braves et moins braves gens…
Venez découvrir les péripéties de la Conjuration de Tanglemhor ! Plongez-vous dans les exploits de ceux qui fuirent le semi-lacertys, non par lâcheté mais pour pouvoir le renverser, l'écraser, le renvoyer au néant.

Cette Conjuration, pour le moins hétéroclite, vous fera connaître des héros au courage indomptable !

Parmi eux, une seule femme… Une femme ? Que dis-je : une princesse d'une beauté sans pareille, une grande dame au courage tellement immense qu'elle entreprit la pire des croisières pour remonter à la source de l'Oeuf de Tanglemhor, celui-là-même qui permit à l'infâme Krûl, le semi-lacertys, croisement diabolique d'homme et de lézard, de faire s'abattre mille et un maux sur les terres du Bassin Ctasharre. Vous l'avez reconnue, c'est la princesse Oriana dont la beauté n'est plus à vanter. Heureux celui qui peut la contempler...

A ses côtés, son fidèle garde du corps, Baar-Hal-kryne, l'ogre dont la noblesse de comportement ferait pâlir de jalousie le plus courtois des chevaliers.

Doit-on croire les poèmes populaires qui chantent les amours compliquées de la princesse et de l'Arbogien, Meldaïn, surnommé l'Ombre, le plus doué des voleurs ? Celui-là-même qui réussit à pénétrer dans l'antre de Krûl pour lui dérober l'Oeuf, dans la Tour sans Entrée, au coeur de la Citadelle noire, repaire du Vindicateur…

A ses côtés, son plus fidèle ami, celui qui partage ses joies et ses peines depuis des années, Elperïn, le myrmidon, petit de taille, mais ô combien grand de coeur et valeureux au combat.

Hé puis, il y a le très sage Serpent de Lune, qui, pour sage qu'il soit, n'en est pas moins un redoutable combattant apte à affronter des monstres libérés par une magie innommable.

Et comment vous présenter Yarhem-Rhoor ? Ce phénoménal combattant mi-homme, mi-fauve ?

Vous connaissez tous, au moins de réputation, Mharnör, le prêtre borgne, celui qui de sa hache, la folie du Fléau de Feen, coupe court aux discussions les plus endiablées.

Il reste encore les corsaires qui se sont joints à l'aventure après une traversée des plus tragiques, mais qui ne suivront pas la Conjuration de Tanglemhor dans son périple au milieu des terres glacées et où de très puissants et maléfiques sortilèges tiennent à distance les plus curieux des aventuriers...

Mais pendant ce temps, d'autres, en terres occupées, dans l'opacité de la clandestinité, résistent au cruel Krûl, tel le duc de Grand-Chemin ou les prêtres sagittaires…


Critique :

Quelques mises-en-garde pour commencer :
- Si vous n'avez pas lu les deux tomes précédents, un pour ceux qui bénéficièrent de la première édition, le pavé de 500 quintaux, vous allez éprouver d'énormes difficultés à suivre et apprécier les aventures proposées dans ce livre-ci.
- Si vous n'aimez pas lire des pavés, oubliez « La Pyramide du Lac perdu », car même s'il fait moins de cinq cents pages, c'est un grand format avec des petits caractères.
- Vous allez être confrontés à des dizaines (des centaines ?) de noms bizarroïdes. Ils correspondent aux multiples personnages, peuples, villes, mers, religions, divinités, boissons, etc. Pour que l'on puisse s'y retrouver, il y a trois cartes en début de volume, mais surtout… trois annexes. Les deux premières sont intéressantes mais pas indispensables (mythologie australienne et repères historiques) mais la troisième est carrément incontournable (lexique des termes inhabituels, termes géographiques et personnages). Surtout, surtout, n'hésitez pas à consulter ce lexique si vous êtes égaré et ne savez plus qui est qui….
- Azaël Jhélil a tenu à créer un univers extrêmement complet et donc, il donne des détails à profusion. Certains considèrent cela comme une immense richesse, alors que cela en ennuie d'autres ! A quelle catégorie appartenez-vous ?

Si vous n'êtes pas encore dégoûtés par mes mises-en-garde, passons à l'essentiel… Comme dans les tomes précédents, Azaël Jhélil propose à ses lecteurs une véritable odyssée avec des personnages attachants (et d'autres à attacher tant est redoutée leur cruauté), des aventures épiques où l'humour est présent à divers degrés, le romantisme, la castagne, la diplomatie, la fourberie, la magie (ça, c'est le machin que je déteste, mais bon, en fantasy, quasi tout le monde se sent obligé d'en ajouter, et ici, il y en a de sacrées doses), ...

Selon le type de lecteur que vous êtes, vous allez soit adorer, soit détester et abandonner.

Maintenant que je vous ai bien écoeurés, voici mon opinion personnelle à moi et à mon moi-même, ainsi qu'à mon surmoi : Azaël Jhélil est le nouvel Homère et « L'oeuf de Tanglemhor » est la nouvelle Iliade et/ou Odyssée. Heureusement, il ne nous impose pas les vers, mais le vocabulaire qu'il utilise est souvent exigeant car le bougre a une plume délicate qui joue avec la richesse de la langue française et des mots d'un usage peu courant de nos jours mais pleinement justifiés dans son univers antico-médiéval fantastique. Apprêtez-vous à découvrir de nouveaux mots (souvent très anciens) et même quelques gros mots, que voulez-vous, tous les personnages n'ont pas lu les manuels de savoir-vivre de la baronne Nadine de Rothschild.

Pour les amateurs de fantasy qui rêvent d'univers complets et d'aventures riches et variées, voici de quoi largement les contenter… Enfin… Momentanément ! En effet, le sieur Azaël Jhélil abandonne ses lecteurs sur un moment de suspense insoutenable… Il faudra attendre de longs mois pour connaître le sort des conjurés, du Liokûmkän et des rebelles ctasharres qui osent défier Krûl, le semi-lacertys…
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