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Critique de Hadhafang


La Légende du Cerf-volant
Jiang Hong, C., Moissard, B., Ecole des Loisirs, 1997

Publié à l'Ecole des Loisirs en 1997, La Légende du Cerf-Volant est un album de littérature jeunesse écrit et illustré par Chen Jiang Hong, aidé de Boris Moissard. L'ensemble de l'ouvrage est décoré de peintures chinoises réalisées de manière traditionnelle par Jiang Hong, lui-même peintre de métier, avec de l'encre de Chine et du papier de riz. Cette touche asiatique est peu commune dans les ouvrages de littérature jeunesse et apporte un aspect agréable et nouveau à la place d'illustrations mainte et mainte fois revues dans les livres. Cependant, les non-amateurs de culture chinoise pourront être quelque peu rebutés par cet aspect inédit.

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La Légende du Cerf-Volant prend donc place en Chine. de nos jours, Dong-Dong et son grand-père prennent part à la fête du cerf-volant aux abords de la Cité Interdite à Pékin. La cérémonie bat son plein et des centaines de cerfs-volants peuplent le ciel. Mais celui de Dong-Dong est le plus beau de tous puisqu'il est le plus grand, fruit de tout leur travail et nommé en conséquence : Grand Dragon. Hélas ! le fil qui le retient à son propriétaire et trop mince et finit par se casser, inondant le jeune Dong-Dong de chagrin. Loin de se laisser abattre, son grand-père lui promet d'en reconstruire un pour l'année suivante et décide de lui raconter les origines de la fête du cerf-volant pour sécher les larmes de son petit-fils.
L'histoire (re)commence il y a très longtemps, dans un petit village calme. Dans ce village habite un peintre et son fils, Ming-Ming. Dans la maison voisine vit un médecin et sa fille, Ying-Ying. Les deux enfants étaient amis et ne se quittaient jamais. En grandissant, Ming-Ming devint un peintre fort célèbre et Ying-Ying une très jolie femme. Les deux jeunes gens tombèrent amoureux l'un de l'autre et fixèrent bien vite la date de leur futur mariage. Pendant ce temps, l'Empereur était en voyage et rendit visite au médecin. En voyant la jeune et belle Ying-Ying, il ne put s'empêcher de la réclamer pour lui seul, ce qui provoqua le malheur des deux amoureux. Tandis que Ying-Ying cherchait un moyen de s'enfuir avant d'être amenée à l'Empereur, Ming-Ming monta un stratagème destiné à berner son souverain. Il arriva une nuit chez Ying-Ying avec une peinture d'elle grandeur nature, si bien réalisée qu'elle semblait réelle. le lendemain, lorsque l'Empereur vint chercher Ying-Ying, Ming-Ming, dissimulé à ses yeux, lancé dans les airs la peinture de la jeune femme. Hors de portée des hommes de l'Empereur, la peinture prit de la hauteur et finit par s'envoler, laissant le souverain et ses hommes pantois et bredouilles. Après le départ de l'Empereur, Ming-Ming et Ying-Ying s'enfuirent le plus loin possible et vécurent heureux avec leur fils, et Ming-Ming se consacra à l'art du cerf-volant, formant ses disciples et faisant perdurer jusqu'à nos jours cette tradition.

De retour à Pékin, Dong-Dong observe toujours les cerfs-volants dansant dans le ciel, admirant leur beauté et la technique avec laquelle ils sont maniés. Il a hâte de retourner à l'école pour raconter cette histoire à ses amis, mais encore plus de rentrer chez lui pour construire un nouveau cerf-volant avec son grand-père !

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Comme la plupart des histoires et contes asiatiques, ici chinois, La Légende du Cerf-Volant est empreint d'une sagesse et d'une poésie caractéristiques de ces oeuvres, le tout mis en relief par les illustrations peintes par Jiang Hong. L'ouvrage nous réserve une belle morale concernant l'amour entre deux personnes, solide et virevoltant comme le cerf-volant de Ming-Ming et s'élevant au-dessus des dangers qui peuvent le menacer.

L'intérêt de l'ouvrage se situe à plusieurs niveaux. La Légende du Cerf-Volant permet en effet d'offrir un premier contact aux jeunes avec le monde asiatique et ses spécificités, notamment en termes d'écriture et d'illustration, mais il permet également d'établir un travail sur la morale d'une histoire si l'oeuvre est étudiée par exemple.
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