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Critique de Sultanetta


Comme beaucoup d'autres, j'ai trouvé ce livre lent au démarrage, avec des répétitions mais il ne faut pas oublier que c'est un livre chinois au départ. Les valeurs à présenter et les modalités pour le faire ne sont pas les mêmes et il est important de placer les héros (le loup et les hommes). D'autre part il faut aussi comprendre que l'évocation de la révolution culturelle n'est pas simple pour les chinois. J'en veux pour exemple la merveilleuse pianiste Zhu Xiao-Mei qui, elle aussi, cite cette étape. Si on relit la vie de l'auteur (Wikipedia) ce livre peut être classé dans les romans politiques sans romantisme et la politique s'infiltre dans tous les chapitres, sans attaquer personne...

Les explications du cycle naturel des loups, chevaux, gazelles, moutons, rats, marmottes et même moustiques m'ont captivée. le caractère du loup est passionnant et ça m'a un peu rappelé les structures des fourmis. Les bagarres, chasses et écorchages sont un peu difficiles à lire, pour nous, sédentaires des villes, mais il n'y a aucune cruauté gratuite. J'ai particulièrement été frappée par certaines logiques: l'étalon émasculé qui ne se bat plus et le loup enlevé à la terre (littéralement) qui perd ses repères. C'est logique et .. démontré. le livre prend un tournant plus émouvant pour le lecteur et plus émotionnel pour l'auteur, à l'arrivée du louveteau. Hors c'est à peu près au même moment que débarquent les hommes de Pékin.. et là, tout s'accélère (et pas pour le meilleur) avec leurs idées de planification et rationalisation de la steppe. Et c'est à partir de là que je n'ai plus lâché le livre, voulant absolument savoir ce qu'il adviendrait du louveteau et de Chen Zen. le cataclysme causé par l'armée était prévisible, et tout ceci prend un poids étonnant en 2021, année d'inondations et d'incendies "inexpliqués".

J'ai pris la peine d'aller voir une carte pour trouver Olon Bulag et c'est même au-delà du désert de Gobi. Difficile d'imaginer que cette région ait pu être verdoyante! Il y avait de quoi laisser ces nomades tranquilles. Mais un certain Mao en a décidé autrement!

Ce livre est original et j'ai apprécié les connaissances qu'il apporte et cela s'est trouvé complémentaire avec "La souplesse du dragon" (Cyrille J.-D. Javary) que j'ai lu il y a un moment déjà.
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