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Critique de c.brijs


Dans sa préface, le scénariste de ce diptyque Un petit livre oublié sur un banc nous explique que le point de départ de cette histoire est né d'une discussion qu'il a eue avec un amoureux de lecture. Celui-ci lui ayant confié qu'une fois lus, il libérait ses livres, espérant qu'ils trouvent de nouveaux acquéreurs, prêts à les recueillir, les lire, les apprécier à leur tour.

Cette histoire débute donc avec un livre "oublié" sur un banc. Toutefois, elle se corse quand une sorte de correspondance s'instaure entre l'inconnu qui a libéré le livre et la jeune femme qui l'a recueilli... Cette dernière puisant dans les messages une réponse à ses questions existentielles, une raison de secouer la vie fade qu'elle subit...

"La vie nous prend dans un étau, trop longtemps, je me suis moi-même ficelé dans une vie, j'ai suivi un fil et me suis attaché à une vie confortable, mais est-ce la vie que j'ai rêvé de mener ? Est-ce que les sentiments que l'on donne et que l'on reçoit seront assez forts pour qu'un jour on ne regrette pas de s'en être contenté ?"

S'ensuit une enquête effrénée pour découvrir qui se cache derrière ce petit jeu. Au bout du chemin, l'héroïne trouvera-t-elle ce qu'elle cherche réellement ?

De manière générale, j'adore les mises en abyme et les livres qui parlent de livres d'où l'idée de ce double album m'a immédiatement séduite. A la lecture, j'ai également apprécié cette idée de messages codés et ce pseudo jeu de piste qui en découle. Que le hasard n'existe pas et que les livres puissent influer sur la destinée sont également des points qui ne sont pas pour me déplaire. Par contre, j'ai été moins emballée par le côté un peu trop fleur bleue de l'héroïne qui se laisse quelque peu mener par le bout du nez. Mais ne lui jetons pas trop vite la première pierre. Qui sait comment nous aurions réagi en pareil cas ?

Cette histoire parle des livres bien sûr mais aussi des écrivains. L'occasion de découvrir que ce petit monde n'échappe pas à la règle générale. Comme partout, il faut séparer le grain de l'ivraie. Certains profitant de leur statut voire de leur notoriété pour attraper quelques oies blanches dans leurs filets ! En filigrane aussi, la difficulté voire le drame pour un auteur de voir ses mots mourir peu à peu, enfermés dans les livres, faute de lecteurs...

"Les pages sont faites pour voir le jour, être aérées par des lecteurs en recherche d'émotions !"

Au final, ce ne sont sans doute pas les déboires sentimentaux de l'héroïne que je retiendrai mais cette question fascinante des liens essentiels qui se tissent entre l'auteur, son histoire et ses lecteurs. Sorte de trinité essentielle.

Côté dessin, j'ai apprécié le trait fin et délié de Mig, en particulier pour toutes les scènes qui ont lieu dans un cadre naturel. La pleine image d'ouverture en est une belle illustration !

D'ailleurs, ce n'est sans doute pas anodin si cette histoire reprend une citation de Cicéron :

"Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut."
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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