AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Eux qui n'envisageaient pas de vivre ailleurs que dans la capitale vont pourtant franchir le pas de s'installer en banlieue. Cela a surtout été l'idée de Stéphane qui voulait repartir sur de nouvelles bases. Comme la nouvelle maison dispose d'un atelier où elle pourrait se remettre à la peinture, Élisabeth a accepté cette idée, espérant par là même que cette nouvelle vie allait faire oublier à son mari son incartade amoureuse envers Clara. Seule Maëva, leur adolescente, s'y est opposée, farouche à l'idée de quitter ses amis et d'intégrer un nouveau collège. Dès les premiers jours, le ciel s'assombrit : Stéphane peste contre les retards incessants et autres imprévus du RER, Élisabeth peine à retrouver les pinceaux et Maëva grogne, râle sans cesse. Une ado, en somme, qui va bien vite déraper, et faire alors vaciller cet équilibre familial déjà précaire...

Peut-on décemment espérer rebâtir une nouvelle vie et faire table rase du passé juste en déménageant à 40 kilomètres de chez soi ? La réponse est clairement non lorsque l'on se plonge dans ce roman de Carine Joaquim. le mari peut-il oublier les caresse de sa maîtresse, sa femme, son infidélité ? Si le couple fait tout son possible pour commencer une nouvelle vie, leur fille, en pleine rébellion, va commettre un acte répréhensible et va s'enticher d'un gars peu recommandable aux yeux de son père. La famille, les secrets, l'(dés)amour sont l'épicentre ? de ce roman au coeur duquel l'auteur aborde également d'autres thèmes tels que l'exclusion, les sans-papiers, le handicap, la tolérance, l'anorexie, le harcèlement... Si quelques invraisemblances et caricatures entachent ce récit, l'ensemble convainc globalement tant l'auteure réussit à nous plonger dans une ambiance glaçante, glauque parfois, et nous entraîne dans une histoire poignante au final percutant.

Une auteure à suivre, assurément...
Commenter  J’apprécie          670



Ont apprécié cette critique (64)voir plus




{* *}