AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pascalebookine


« Avec le temps, le souvenir des vertes années revient plus souvent. Des figures remontent à la surface de la mémoire, aussi fraîches qu'autrefois. On les croyait noyées, elles reposaient seulement dans les profondeurs de notre âme. Elles attendaient, pour venir nous retrouver, que nous ayons davantage à puiser au passé qu'à l'avenir. » *****

C'est ainsi que commence le dernier roman d'Armel Job, «Le passager d'Amercoeur». Ce passager qui revient dans les «rêveries nostalgiques» du narrateur, c'est Maurice Modave, dit «Momo», qu'il a connu enfant, alors que sa (trop ?) séduisante mère adoptive le transportait dans le porte-bagages de son vélo dans ce quartier populaire de Liège.

Momo a bien grandi, il est devenu footballeur puis gérant d'un magasin de chaussures en vue à Liège. Il s'est même marié, à la surprise générale, avec la disgracieuse Grâce, qu'il a préférée à la jolie Laetitia, sa soeur. Seulement voilà, Grâce a la mauvaise idée de chuter de la falaise, chute mortelle qui, si elle est très vite considérée comme un suicide, n'en demeure pas moins suspecte : la villa en haut de la falaise, convoitée par Momo alors qu'il n'était qu'un adolescent, semble porter malheur à ses résidentes…

« le passager d'Amercoeur » est un roman psychologique réaliste très réussi que j'ai dévoré en une journée. Les amateurs de littérature apprécieront le style littéraire soigné, la richesse du vocabulaire ainsi que le souci du détail et les Liégeois seront heureux de reconnaître les rues et les ponts de leur ville, à laquelle l'auteur rend un bel hommage («Liège est comme la frayère des truites et des saumons. Si on y est né, on a beau lui préférer des eaux plus fécondes, on finit toujours par y faire retour afin de s'y ressourcer.»).

Les personnages, en particulier Momo, sont par ailleurs finement dessinés, avec leurs contradictions et leurs ambiguïtés. L'auteur entretient également une certaine confusion entre lui-même et le narrateur, donnant l'impression qu'il nous prend par la main et nous raconte une histoire véridique et renforçant ainsi le sentiment de réalisme.

Je remercie monsieur Armel Job pour l'envoi dédicacé de ce roman, que j'ai beaucoup aimé. A ceux à qui il donnerait envie de venir se ressourcer à Liège, je conseille cependant d'attendre la fin des travaux du tram :)



http://pascalebookine.eklablog.com/le-passager-d-amercoeur-a215430255
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}